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Intervention de Bruno Bezard

Réunion du 9 octobre 2007 à 17h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Bruno Bezard :

Tout en confirmant ce que vient d'exposer Xavier Musca, je souhaite ajouter quelques éléments.

Tout d'abord, ne faisons pas comme si la note du 20 janvier 2006, qui semble faire l'objet de nombreux fantasmes, décrivait une situation gravissime devant amener l'État à vendre sa participation le plus vite possible. Si telle avait été la question, votre surprise quant à cette « muraille de Chine » aurait été légitime, monsieur le président. Mais la note ne dit nullement qu'il y a péril en la demeure, pour la bonne raison qu'EADS ne livre quasiment aucune information à l'État bien que celui-ci détienne 15 % de son capital. Elle dit simplement que le consensus s'établit en effet autour de 32 euros mais qu'une étude approfondie, réalisée par l'APE à partir de dix-huit recommandations d'analystes, conduit à attirer l'attention sur l'évolution de l'environnement, et notamment du marché aéronautique.

Un risque de haut de cycle dans les commandes des compagnies aériennes était notamment signalé à l'époque par une partie du marché. À cet égard, les augmentations successives des objectifs de cours fixés par les analystes nous étaient apparues à l'époque comme susceptibles de constituer une « bulle ». Que l'on se rappelle l'évolution de l'action France Télécom.

Le 20 janvier 2006, donc, sans disposer de la moindre information véritable en provenance de l'entreprise mais en travaillant sur la base de données publiques, l'APE appelle l'attention sur le comportement moutonnier du marché et demande que l'on privilégie une analyse industrielle.

Le Président Didier Migaud : Manifestement, vous vous interrogiez plus que les analystes consultés par la Caisse des dépôts et consignation !

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