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Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 9 juin 2009 à 15h00
Déclaration du gouvernement préalable au conseil européen et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou :

Pis encore, il organise la pénétration de l'Union européenne par les hedge funds localisés dans les paradis fiscaux lointains qui organisent non seulement la fraude fiscale, mais aussi le blanchiment de l'argent sale finançant toutes les formes de criminalité internationale, de la traite des êtres humains au terrorisme. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

Ce projet de directive, le président de la Commission l'a confié au commissaire chargé du marché intérieur. Pourquoi n'a-t-il pas désigné le commissaire chargé de l'économie et de la monnaie, M. Almunia, ou le commissaire chargé de la coopération pénale, M. Barrot, qui sont plus compétents sur la fraude fiscale, le blanchiment d'argent et la surveillance du système financier ? Ce commissaire au marché intérieur est, de surcroît, un ultra-libéral anglo-saxon qui refuse, par idéologie, toute régulation. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP. – Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)

De plus, aucun travail transversal n'a été organisé par M. Barroso. J'affirme que c'est un sabotage caractérisé des décisions du G20 ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

Nous refusons que les ultra-libéraux, qui organisent ce système par l'inertie et le sabotage, en attendant de pouvoir recommencer comme avant, demeurent en charge de l'application des décisions du G20. Allez-vous, monsieur le Premier ministre, exiger du futur président de la Commission qu'il s'engage à appliquer ces décisions et qu'il organise une véritable action contre les paradis fiscaux ?

Pour conclure (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP), je dirai que nous avons besoin d'une Union européenne forte pour reconstruire le monde multipolaire auquel Barack Obama nous invite. Une Europe dont la voix serait respectée dans le monde est d'abord une Europe qui respecte ses engagements. Allez-vous, monsieur le Premier ministre, respecter les engagements pris par la France à l'égard de la Turquie ? Allez-vous poursuivre les négociations d'adhésion de la Turquie, comme vous l'avez fait sous la présidence française de l'Union européenne, ou allez-vous demander la suspension de celles-ci, dans la continuité de ce que vous avez dit lors de la campagne électorale ? (Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)

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