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Intervention de François Fillon

Réunion du 9 juin 2009 à 15h00
Déclaration du gouvernement préalable au conseil européen et débat sur cette déclaration

François Fillon, Premier ministre :

En dépit de nos différences, il existe une continuité française vis-à-vis de la construction européenne. De Charles de Gaulle à Georges Pompidou, de Valéry Giscard d'Estaing à François Mitterrand, de Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy, la France n'a jamais cessé de militer pour une Europe soudée et respectée.

Pour nous, l'Europe n'a jamais été seulement un marché économique, une monnaie, des institutions. L'Europe est une culture, une histoire, une rencontre entre des nations millénaires. L'Europe ce doit être une politique ! (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

Avec vous, je ne peux concevoir une Europe hésitante, ballottée par les événements extérieurs, une Europe qui ne serait pas souveraine et maîtresse d'elle-même. Je ne peux concevoir une Europe désincarnée, qui renonce à se battre pour ses valeurs.

Le monde s'est trop habitué à une Europe faible, que l'on peut traiter avec condescendance. Nous devons, nous Européens, relever le défi et montrer que nous avons décidé d'être debout et nous-mêmes.

La France a un rôle singulier à jouer, et notre pays l'assumera d'autant plus puissamment qu'il continuera à se moderniser. Ceux qui escomptaient, avec cette élection, nous détourner de notre route en sont pour leur frais : depuis deux ans, nous respectons tous nos engagements et nous continuerons. (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

Nous avons réformé, même lorsque les oppositions étaient fortes. Ce fut notamment le cas pour la réforme des régimes spéciaux de retraite. Au nom de la parole donnée, de l'équité, nous n'avons pas cédé. Ce faisant, nous donnons à l'Europe une image rénovée du modèle social français. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.- Exclamations sur les bancs du groupe GDR.)

Ce fut aussi le cas avec l'autonomie des universités, dont le statut n'avait pas évolué depuis vingt-cinq ans. Malgré les jusqu'au-boutistes, qui ont pris en otage l'avenir de milliers d'étudiants, la réforme de l'autonomie des universités ira à son terme, car le rayonnement culturel et scientifique de nos universités en Europe en dépend. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

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