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Intervention de François Fillon

Réunion du 9 juin 2009 à 15h00
Déclaration du gouvernement préalable au conseil européen et débat sur cette déclaration

François Fillon, Premier ministre :

Par ailleurs, il faut, d'urgence, étudier avec nos partenaires un plan pour les finances publiques, afin de permettre aux budgets nationaux de continuer à jouer leur rôle pendant la crise, tout en organisant, pour la fin de celle-ci, le retour à des niveaux acceptables de déficit et de dette publique. Sans retour à l'équilibre, il n'y aura jamais de reprise solide et durable. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

Le second sujet à l'ordre du jour est la lutte contre le réchauffement climatique. Grâce à l'action conjuguée des présidences allemande et française, l'Union européenne s'est dotée d'une législation extrêmement exigeante pour lutter contre le changement climatique. Cette législation assure une diminution des émissions de C02 en Europe de 20 % en 2020 par rapport à ce qu'elles étaient en 1990, ce chiffre pouvant passer à 30 % en cas d'accord international satisfaisant à Copenhague en décembre prochain.

Maintenant, l'essentiel est de convaincre le reste du monde de nous suivre. Pour le moment – il faut être très clair –, les projets américains ne correspondent absolument pas à l'objectif que nous nous sommes assigné. Toute l'Europe doit donc avoir à coeur de peser sur les États-Unis pour qu'ils s'engagent sur des réductions comparables aux nôtres. Sinon, il n'y aura aucune chance d'obtenir notamment de la Chine des efforts conséquents.

La France attend du Conseil européen un signal clair adressé à tous nos partenaires étrangers. Elle veut également que des mesures soient prévues pour protéger la compétitivité de l'industrie européenne si certains de ces partenaires ne s'engageaient pas sur des réductions suffisantes de leurs émissions de CO2. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC.) Il est, en effet, hors de question que l'Europe assume seule le combat contre le réchauffement climatique en restant, de surcroît, passive face au moins-disant environnemental de ses concurrents.

Le troisième sujet du Conseil européen est celui de la réforme institutionnelle. Vingt-six parlements ont ratifié le traité de Lisbonne. Reste le cas de l'Irlande, dont le gouvernement paraît décidé à organiser, pour l'automne, un nouveau référendum sur ce traité.

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