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Intervention de Xavier Breton

Réunion du 4 décembre 2007 à 8h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Lorsque MM. Bischoff et Lagardère viennent me faire part de leur intention éventuelle de céder leurs titres, j'émets tout de suite des réserves, étant entendu toutefois que je n'ai pas la possibilité de m'opposer à leur décision. Je préférais en effet qu'ils restent actionnaires et accompagnent l'entreprise dans ses développements à venir. De nombreux projets étaient lancés – l'A380 – ou sur le point d'être lancés : on parlait beaucoup à l'époque des sommes significatives qu'il fallait mobiliser pour mettre en route l'A350. J'ai donc fait part de mes craintes que cette vente ne soit un signal mal perçu tant par les salariés de l'entreprise que par ses clients, ses fournisseurs et tous ceux qui contribuent au succès d'EADS et d'Airbus.

En revanche, je n'ai absolument pas dit : « Si vous vendez, vendez français ! » À partir du moment où une entreprise est cotée, celui qui achète des titres de cette entreprise peut les revendre le lendemain matin, même s'il s'agit d'un investisseur institutionnel français. À cet égard, il serait intéressant de savoir combien de titres, dans ces 7,5 % qui ont été vendus, sont encore détenus par les investisseurs qui les ont acquis en 2006. Il est probable que certains en ont revendu dès le lendemain. C'est la loi du marché. Si on le regrette, il ne fallait pas coter EADS. Ce n'est pas parce qu'un ministre dit « Vendez français ! » que les actions vendues resteront françaises ad vitam aeternam.

Je n'ai donc prodigué aucun conseil en ce sens car ce n'est pas mon rôle. Je le répète, l'État aurait été fautif s'il l'avait fait. Il n'avait pas à indiquer à qui M. Lagardère devait vendre ses actions.

Pour le reste, la banque IXIS était, si mes souvenirs sont bons, l'arrangeur. Ce n'est donc pas elle qui a pu acquérir les titres.

Le Président Didier Migaud : Le terme d'« arrangeur » me paraît, en l'occurrence, un peu connoté…

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