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Intervention de Jérôme Cahuzac

Réunion du 4 décembre 2007 à 8h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Cahuzac :

Oui, en tant que membre du gouvernement bien entendu, même si d'autres responsables gouvernementaux ont eu à connaître du rôle éventuel de la Caisse des dépôts et des évolutions au sein de la gouvernance d'EADS.

Maintenez-vous les propos tenus devant la commission sénatoriale selon lesquels c'est par la voie d'un article de presse que vous a fait connaître votre directeur de cabinet que vous avez appris, le 10 avril, l'achat par la Caisse d'une participation au sein d'EADS ?

M. Pontet, président du conseil d'administration de la SOGEADE a indiqué ici même que la chose était connue depuis le 3 avril. Il a considéré que, dès lors que le conseil d'administration était informé le 3 avril, l'État le savait le soir même. Entre le 3 et le 10 avril, le délai semble un peu long… De plus, lors de son audition au Sénat, M. de Villepin a indiqué avoir immédiatement saisi Bercy des questions soulevées par ce désengagement et un document remis en janvier 2006 au Premier ministre évoquait d'ores et déjà la Caisse des dépôts. Le Premier ministre a assuré vous l'avoir transmis. Si vous étiez informé de la ferme intention de désengagement des principaux actionnaires privés, trouvez-vous normal de vous en désintéresser au point d'attendre la parution d'un article de presse pour réagir ?

Comment interpréter vos propos au Sénat, qui ont donné l'impression que l'État était bien en roue libre et que le gouvernement n'était pas maître de la situation ?

Enfin, sachant que, selon vous, le gouvernement ne dispose d'aucun levier pour peser sur quelque décision que ce soit en la matière, comment expliquer le rôle de certains qui ont bel et bien utilisé l'État, pour remplacer par exemple M. Camus par M. Forgeard ? En juin 2006, vous avez enfin déclaré en réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale que les difficultés d'EADS étaient derrière nous. Si gouverner c'est prévoir, vos prévisions étaient un peu douteuses.

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