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Intervention de Maxime Gremetz

Réunion du 15 avril 2008 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique industrielle dans le bassin d'emploi d'amiens

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Gremetz :

L'emploi ! Le Gouvernement n'a que ce mot à la bouche. Et pourtant, madame la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, vous lisez sans doute tous les jours, comme moi, Les Échos.

Sanofi-Aventis, ex-Rhône-Poulenc à Vitry : 450 licenciements. Kléber à Toul : 826 licenciements annoncés par Michelin avant fermeture du site. Essex à Chauny : menace de 200 licenciements. Valeo : 160 licenciements. J'arrête là la lecture des Échos sur une seule semaine…

Mais n'oublions pas Gandrange : 500 licenciements ! Envolées, les promesses de M. Sarkozy !

Et puis Goodyear-Dunlop : 2 700 salariés, 4 000 en comptant les sous-traitants à Amiens. Refus de négociations sérieuses de la part de la direction, menace à l'emploi, provocations, tribunaux, alors que 68 % des salariés ont, démocratiquement, dit « non » aux 4x8 que veut leur imposer la direction. Et pourtant, dans cette entreprise, les profits vont bon train, ils sont même exorbitants !

Comme je vous l'ai indiqué, madame la ministre, la volonté du groupe est bien de liquider le site d'Amiens et les deux entreprises Goodyear et Dunlop, en tentant de faire porter la responsabilité aux salariés et aux syndicats. Ces derniers ont refusé le passage aux 4x8, qui se traduiraient par de nouvelles dégradations des conditions de travail et de vie – elles ne sont déjà pas brillantes : un accident par jour chez Goodyear, maladies professionnelles multipliées par quatre, conditions de travail insupportables, démontrées par une expertise sérieuse !

Dans votre réponse écrite en date du 11 avril, madame la ministre, vous avouez votre impuissance – comme M. Sarkozy – au nom de l'ultralibéralisme.

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