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Intervention de Louis-Joseph Manscour

Réunion du 26 mars 2009 à 9h30
Questions orales sans débat — États généraux de l'outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis-Joseph Manscour :

Monsieur le secrétaire d'État chargé de l'outre-mer, je sais que vous revenez des Antilles et que vous avez passé quelques heures en Martinique ; ma question tombe donc à point nommé. Elle porte sur la tenue, au mois d'avril, des états généraux de l'outre-mer.

Si nous avons accueilli avec intérêt cette idée, d'ailleurs imposée par les circonstances et les événements que vous connaissez, je dois vous dire que les Martiniquais – élus, socioprofessionnels, syndicats – n'ont pas attendu l'initiative du Président de la République pour réfléchir, débattre et proposer à leur région de nouvelles perspectives d'avenir. Afin de dégager un consensus et d'avoir toute chance de porter leurs fruits, les travaux des états généraux devront donc s'inscrire dans le prolongement du schéma martiniquais de développement économique et de l'agenda 21, validés en décembre 2007 par le congrès des élus départementaux et régionaux. Ils devront également prolonger les travaux entamés au sein des commissions sectorielles créées pendant la crise de février 2009 et chargées de mener une réflexion, selon une dynamique de démocratie participative, sur différents thèmes, notamment le pouvoir d'achat et l'éducation. Les états généraux doivent être l'occasion de tirer parti de ces réflexions.

À l'évidence, les Martiniquais, comme tous les ultramarins, ne souhaitent pas voir ces états généraux réduits à un énième effet d'annonce qui ne déboucherait que sur une grand-messe. À une crise qualifiée d'historique, ils attendent une réponse historique. Il faut s'engager davantage.

Ces états généraux doivent permettre d'accompagner le changement sociétal auquel aspirent nos populations ultramarines, tout en jetant les fondements d'une nouvelle conception de l'attitude de l'État vis-à-vis de l'outre-mer. Ils fournissent en effet à l'État l'occasion d'opérer une réorientation qualitative de ses politiques destinées aux DOM, tout en les harmonisant avec celles de l'Union européenne.

Ces états généraux n'auront de sens que s'ils se donnent un objectif ambitieux : préparer un nouveau pacte social pour l'égalité, l'identité, la solidarité et le développement, donnant la priorité absolue à l'emploi des jeunes et au traitement du problème des minima sociaux.

Monsieur le secrétaire d'État, partagez-vous, ainsi que votre Gouvernement, ces orientations, qui traduisent naturellement les aspirations profondes de nos régions d'outre-mer ?

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