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Intervention de Valérie Létard

Réunion du 20 mai 2008 à 15h00
Questions au gouvernement — Plan autisme

Valérie Létard, secrétaire d'état chargée de la solidarité :

Monsieur Chossy, vous avez bien sûr raison : de trop nombreuses familles restent encore aujourd'hui sans solution. Comme vous l'avez rappelé, c'est pour elles un véritable parcours du combattant : diagnostic tardif, manque de places d'accueil, absence de formation et de soutien des familles.

Dans un pays comme la France, il nous faut réagir, et c'est bien là l'objet de ce plan que nous avons annoncé avec Roselyne Bachelot, lequel présente une dimension interministérielle, car y sont également associés Valérie Pecresse, Xavier Darcos et Xavier Bertrand, s'agissant de la scolarisation et de l'effort de recherche.

Ainsi, 4 100 places supplémentaires s'ajouteront aux 2 800. S'agissant de la qualité de l'accueil, 80 000 euros par place sont prévus pour les enfants et adultes les plus lourdement handicapés. On sort donc des grilles administratives habituelles pour améliorer la prise en charge de qualité, dont vous parliez, grâce à des petites structures adaptées et à un personnel d'encadrement en mesure de répondre à chaque situation. Il conviendra aussi de former tous les professionnels, que ce soient ceux de l'éducation nationale ou les professionnels médicaux et médico-sociaux. Ce plan est extrêmement ambitieux. Dans chaque département, six formateurs seront mis à la disposition de toutes les structures, afin de mettre en oeuvre des modules de formation spécifiques à la prise en charge de l'autisme.

Ce plan permettra également d'assurer un diagnostic précoce, avec un accompagnement des familles, qui sont perdues lorsqu'on le leur annonce. Une prise en charge individuelle est indispensable, pour proposer un accueil adapté des enfants, des adolescents, des adultes, pour les accompagner vers un emploi ou les aider à trouver un logement adapté.

Quant aux méthodes, nous ne devons plus les opposer, ce qui était parfois le cas en France, c'est vrai. Elles doivent être complémentaires. Nous avons choisi la voie de l'expérimentation. Dans un cadre strict garantissant le respect des droits fondamentaux de la personne, avec une évaluation et un cahier des charges, les DASS pourront autoriser des expérimentations des méthodes TEACCH et ABA, qui s'articuleront avec la prise en charge par des pédopsychiatres.

Ce plan, c'est celui des associations, des parents et des professionnels membres du comité autisme, qui nous ont livré un rapport dont les conclusions ont été plus que précieuses. Il répond aux attentes de tous ceux qui sont concernés par cette situation douloureuse. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)

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