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Intervention de Daniel Paul

Réunion du 18 novembre 2008 à 9h30
Paquet énergie-climat — Déclaration du gouvernement et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Paul :

Contrairement aux tenants de l'approche libérale, nous pensons que l'heure est à une coordination des politiques énergétiques au niveau européen. C'est pourquoi nous proposons la création d'une agence européenne de l'énergie, dont le triple objectif serait de veiller à la sécurité des approvisionnements, de permettre à l'Europe et aux Européens de disposer de l'énergie nécessaire et de faire respecter les dispositions environnementales au niveau de l'Union.

Parce que nous considérons que l'électricité fait partie des biens communs, nous voulons que la maîtrise publique de ce secteur s'exerce à tous les niveaux : national, avec l'instauration d'un pôle public de l'énergie, et mondial, avec la création d'une agence mondiale de l'énergie veillant à ce que personne sur terre ne manque de ce bien nécessaire à la vie.

Le Grenelle de l'environnement doit réellement être mis en oeuvre et ses insuffisances, en particulier dans le domaine des transports, surmontées.

Naturellement, pour financer toutes ces mesures, il faut de l'argent et des solutions existent. Outre la mise à contribution des transactions financières, que j'ai déjà évoquée, les institutions financières européennes – BCE et BEI – ont un rôle éminent à jouer. L'appropriation sociale des circuits financiers et de l'utilisation du crédit, grâce à la création en France d'un pôle financier public, permettrait d'orienter l'argent et le crédit vers des investissements, des productions et des services utiles, fondés sur de nouveaux critères d'efficacité sociale et environnementale.

Alors que la France a décidé de mettre des sommes colossales à la disposition des institutions financières, sans s'impliquer dans les choix de gestion de ces dernières ; alors que la crise financière a mis en évidence l'existence de moyens financiers considérables – sans doute inconnus de la plupart de nos concitoyens – exclusivement dédiés à la spéculation et que le rôle des organismes financiers européens et mondiaux est sur la sellette, il est urgent de rappeler qu'une autre utilisation de l'argent est nécessaire si l'on veut que la lutte pour l'avenir de la planète échappe aux logiques à court terme du libéralisme. Cette bataille rejoint ainsi celle qui vise la justice sociale ; elle est donc authentiquement progressiste.

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