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Intervention de Michel Barnier

Réunion du 26 mars 2009 à 15h00
Bilan de santé de la politique agricole commune — Questions

Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche :

Un jumelage avec des lycées agricoles et des jeunes agriculteurs a été monté, et un lycée agricole, qu'on appelle là-bas une école moyenne d'agriculture, doit être reconstruit, avec l'aide de la Commission européenne.

Je reste très engagé sur ce sujet. Il est de notre responsabilité de partager notre expertise, de soutenir, à travers les moyens du Fonds européen de développement, la construction ou la reconstruction d'une économie agricole dans les pays qui souffrent de la faim, et de les encourager à se regrouper autour de projets régionaux agricoles afin de ne pas affronter le monde tout seuls : que représente le Burkina, Haïti ou le Mali face à la Chine ou à l'Inde ? Le concept de souveraineté alimentaire, qui vaut pour eux comme pour nous, est d'ailleurs la finalité initiale de la politique agricole commune.

Les assurances que vous avez évoquées sont un des outils à notre disposition. C'est une orientation qui va monter en puissance. Au-delà de ce que nous faisons déjà, grâce à votre vote, dans le budget national – je pense à la déduction pour aléas –, nous avons mis le pied dans un système financé à hauteur de 75 % maximum – ce qui signifie 25 % de contribution nationale, nous sommes donc déjà au-delà des 140 millions – qui devrait permettre de financer avec les crédits de la PAC des systèmes d'assurance différenciés selon les productions et les risques.

Ce système est finançable, en 2010, à hauteur de 140 millions pour l'assurance récolte et le fonds sanitaire, il montera en puissance. Nous sommes engagés également dans l'expérimentation, dès 2010, d'assurances pour les risques économiques, assurances pour aléas économiques ou assurances chiffres d'affaires, qui intéressent les grandes exploitations comme les plus petites exploitations céréalières.

Philippe Vigier a évoqué la situation des producteurs céréaliers avec lesquels je discute et que j'entends. Ma réponse ne concerne pas seulement le système d'assurance. Je viens de dire à Thierry Benoît que nous allions monter en puissance et expérimenter dès l'année prochaine cette idée d'assurance économique, comme l'a demandé le Président l'autre jour dans le Maine-et-Loire. Nous devrons nous battre ensemble, en 2010, pour obtenir que des crédits européens soient mobilisés pour financer les aléas économiques, sur le modèle de ce qui se fait, même si je ne les prends pas pour modèle en toutes choses, aux États-Unis. Ces producteurs ont le droit d'être soutenus dans la couverture du risque économique. Mais nous travaillons également à des mesures à plus court terme, dès 2010, pour réduire la hauteur des marches.

Maintenant, mesdames et messieurs les députés, j'aimerais dire un mot du contexte économique dans lequel nous travaillons. Tout le monde n'est pas à armes égales s'agissant des marchés et des prix, et j'ai donc essayé de prendre des mesures justes. J'ai observé, comme vous, l'augmentation, puis la baisse, du prix des céréales. D'après les experts, que vous écoutez comme moi, l'orientation des prix des grandes cultures et des céréales est durablement à la fermeté, même si l'évolution ne sera pas du même niveau qu'en 2007.

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