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Intervention de Michel Vergnier

Réunion du 11 février 2009 à 15h00
Réforme de l'hôpital — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vergnier :

Je m'en félicite car j'ai quelques mots d'ordre personnel à vous adresser. Je voudrais vous parler simplement de choses compliquées. Avant tout, je voudrais vous convaincre : c'est cela qui a du sens.

J'ai écouté avec attention la présentation que vous avez faite. Vous m'avez parue sincère et passionnée : je ne le découvre pas, car c'est votre habitude ! Vous avez même tenu des propos forts sur l'égalité et la sécurité des soins.

Cela étant, nous n'arrivons pas à nous comprendre, car ce qui se passe sur le terrain contredit vos affirmations, et ce que vous prévoyez ne me rassure guère. Comme vous donnez l'impression de faire « enfin » une réforme, je rappelle que vous ne présentez jamais qu'une réforme supplémentaire. La dernière n'est pas si vieille, et je me souviens encore de nos débats avec M. Mattei.

Où en sommes-nous aujourd'hui ? Nous traversons une grave crise de l'hôpital public, et personne ne peut le nier. Le déficit s'élève à 800 millions d'euros pour les uns, à un milliard pour les autres, et ce malgré une réforme de la tarification censée améliorer la situation.

Vous souhaitez le retour à l'équilibre, et les plans que vous imposez – même si, bien sûr, on ne peut pas vivre sur des déficits – conduisent invariablement à des réductions d'effectifs. Car tout ce qui pouvait être fait pour économiser ailleurs a déjà été fait auparavant. Aujourd'hui, il ne reste qu'une seule variable d'ajustement : l'emploi. Je parle d'expérience, puisque je préside le conseil d'administration d'un hôpital.

Mais, en resserrant les emplois, qu'on le veuille ou non – c'est en tout cas ce que disent les personnes qui travaillent dans cet hôpital –, les conditions de travail se dégradent. Si la qualité des soins ne s'en ressent pas – et il faut faire cesser les polémiques à ce sujet –, c'est grâce à la formidable implication des personnels. Mais nul n'est à l'abri d'un grand coup de fatigue, qui peut avoir, parfois, de graves conséquences.

J'ai dit que j'allais parler simple et vrai. Suis-je excessif ? Ne serait-ce pas plutôt ce que vous entendez vous-même dans les hôpitaux ? Si ce n'est pas le cas, c'est que nous ne fréquentons pas les mêmes hôpitaux !

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