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Intervention de Marc Laffineur

Réunion du 17 novembre 2008 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2009 — Articles non rattachés

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Laffineur :

Il fallait en effet le rappeler à nos amis de l'opposition.

Ce gouvernement a, quant à lui, choisi de dire la vérité. Il a organisé ce débat afin que nous puissions faire le point sur les prévisions de croissance. Soulignons à cet égard, qu'avec 0,14 % de croissance au troisième trimestre, la France fait exception au sein de l'Europe, même si ce taux n'est pas très élevé. Cela est sans doute dû aux lois que nous avons votées. Je pense notamment aux dispositions relatives à la modernisation de la législation sur le travail visant à la rendre plus souple et à l'adapter aux réalités d'aujourd'hui. On le sait bien, le partage du travail n'a jamais marché. Si tel avait été le cas, ce système aurait été adopté par d'autres pays. De même, le paquet fiscal, tant décrié par l'opposition, s'est révélé un bon amortisseur de la crise.

Vous l'avez dit, madame la ministre, on note au milieu de cette crise quelques petits signes plus favorables : la baisse du prix du baril de pétrole, du taux de l'inflation, du taux de la Banque centrale européenne. Peut-être ces éléments permettront-ils une reprise plus rapide, même si, encore une fois, il est très difficile de faire des prévisions en la matière. Tout cela montre, en tout cas, que la France doit poursuivre les réformes. C'est ce que fait le Gouvernement, sous l'impulsion du Premier ministre, et on ne peut que s'en réjouir.

S'agissant de la situation actuelle, on ne peut que se féliciter de la façon dont est gérée la crise par la France et le Président de la République. Président en exercice de l'Union européenne, il a joué un rôle essentiel, montrant en outre qu'il était indispensable d'être unis pour éviter de plus grandes difficultés encore. Le Président de la République a su entraîner les autres pays européens. Grâce à lui, l'Europe a pu faire des propositions de règlement de la crise, ce qui est une très bonne chose.

Le Président de la République a également provoqué la réunion du G20 en convainquant notamment le Président des États-Unis. Madame Lagarde, je me félicite, comme tous les Français, de l'action que vous avez menée au sein de ce sommet, en votre qualité de ministre des finances et de grande connaisseuse de l'économie américaine.

Au cours du week-end dernier, les vingt pays les plus riches se sont mis d'accord sur une action concertée et coordonnée de relance de la croissance grâce à une politique monétaire prévoyant notamment de revoir à la baisse nos taux d'intérêt. La Banque centrale européenne a déjà baissé ses taux et continuera très vraisemblablement à le faire au mois de décembre. Les différentes politiques budgétaires doivent également veiller à utiliser toutes les marges de manoeuvre disponibles. C'est ce que fait l'Europe. C'est ce que nous avons commencé à faire, en avance sur les autres. C'est ce que vont faire les États-Unis et la Chine.

Ce sommet a aussi tenu ses promesses en se prononçant en faveur d'une meilleure régulation des marchés financiers, grâce à plus de surveillance, de transparence et de responsabilité. C'est la tâche qui attend les ministres des finances pour les trois mois à venir. Le prochain sommet du mois de mars permettra d'améliorer encore les solutions tendant à pallier cette crise financière qui touche l'ensemble de la planète.

Mes chers collègues, ce débat était le bienvenu. Cette initiative émanant de tous les groupes de l'Assemblée nous donne l'occasion de rappeler quel est le rôle que joue notre pays sous l'impulsion du Président de la République, et les efforts consentis par le Gouvernement, la France et l'Europe. Nous ne pouvons que vous en féliciter, madame, monsieur les ministres. Le groupe UMP est confiant et vous soutiendra dans l'action que vous mènerez dans les mois à venir. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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