Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Christine Lagarde

Réunion du 17 novembre 2008 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2009 — Articles non rattachés

Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi :

Madame la présidente, monsieur le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique, monsieur le président de la commission des finances, de l'économie générale et du Plan, monsieur le rapporteur général, mesdames, messieurs les députés, le cadrage macroéconomique du projet de loi de finances pour 2009, tel qu'il avait été transmis à l'Assemblée nationale en octobre, était particulièrement prudent, avec une hypothèse de croissance de 1 % du produit intérieur brut. J'avais dit dès cette époque que je serais probablement amenée à revoir cette prévision dans des délais assez brefs. Mais déjà, cette hypothèse de 1 % était la plus conservatrice depuis vingt-quatre ans.

Nous savions, à cette époque, que la faillite de Lehman Brothers, par un effet de dominos, allait entraîner un bouleversement financier et de graves turbulences qui nous conduiraient à réviser notre prévision. Nous savions que la défaillance, à l'épicentre américain, d'un établissement financier qui était la contrepartie de nombreux hedge funds, notamment à partir de Londres, aurait des conséquences importantes. C'est bien ce qui s'est produit et ce que le Président de la République a dit très clairement à nos concitoyens dans son discours de Toulon.

Dans ce contexte assombri, nous devions procéder à la révision de notre prévision de croissance. Nous l'avons fait à l'occasion de la présentation du projet de loi de programmation pluriannuelle des finances publiques devant le Sénat. Certains, ici, ont pu s'en émouvoir. Mais il aurait été déraisonnable de présenter ce projet aux sénateurs sur la base de chiffres dont nous savions alors qu'ils devaient être révisés. Et c'est avec une grande satisfaction que je viens maintenant en débattre devant vous.

Dans ce contexte assombri donc, le PIB français enregistre une hausse au troisième trimestre. Elle est modeste, certes, et certains se sont amusés de m'entendre parler de 0,14 % plutôt que de 0,1 %...

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion