Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean-Pierre Door

Réunion du 24 juin 2009 à 15h00
Lutte contre les violences de groupes — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

Je suis heureux, madame la ministre, de vous revoir aujourd'hui dans ces fonctions. Je crois, monsieur le rapporteur, que le sujet dont nous débattons depuis hier est très important.

Pourquoi une nouvelle loi relative aux problèmes d'insécurité ? Et pourquoi consacrer spécifiquement cette proposition de loi de notre collègue Estrosi aux violences de groupe ?

J'ai voulu intervenir pour témoigner de ce que le maire d'une commune de 16 000 habitants – une commune de qualité, agréable et touristique – vit jour après jour. J'ai voulu intervenir pour vous dire ce que ressentent nos policiers, de même que le procureur de la République, qui a d'ailleurs été auditionné par le rapporteur.

Hier soir, j'ai été frappé d'entendre les membres de l'opposition concentrer leurs interventions sur ce que diront le Conseil d'État ou le Conseil constitutionnel. Pour moi, la réalité est sur le terrain. Dans ma ville, tous les outils de lutte contre l'insécurité installés depuis six ans – un système de vidéoprotection efficace déployé aux quatre coins de la commune, des effectifs adéquats dans la police nationale et municipale, un contrat opérationnel de prévention et de sécurité signé depuis 2003, un conseil des droits et des devoirs des familles, un service de prévention spécialisée ainsi qu'un service d'adultes-relais qui se déplacent dans les quartiers sensibles – ont permis de réduire de moitié la délinquance. Un tel résultat a aussi été apprécié par le conseil départemental de prévention de la délinquance.

Quel est donc mon problème, me direz-vous ? Mon problème, c'est la pollution de quelques quartiers par des bandes, l'occupation et la dégradation d'entrées d'immeubles – pour plus de 200 000 euros aux frais des HLM cette année – ou encore les incendies de poubelles et de voitures, madame la ministre, le caillassage des autobus et des véhicules de pompiers – souvent attirés comme dans un guet-apens – et même des élus. Après avoir été moi-même caillassé, j'ai saisi le tribunal correctionnel pour obtenir un euro de dédommagement.

Ces bandes sont constituées d'une quinzaine d'individus identifiés et reconnus, qui font l'objet de nombreux rappels à l'ordre, mais de sanctions si faibles qu'elles en font des caïds. Ces individus sont aussi suivis par le groupe local de traitement de la délinquance avec notamment le procureur, le commissaire et les bailleurs sociaux.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion