Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean-Pierre Kucheida

Réunion du 24 juin 2009 à 15h00
Questions au gouvernement — Suppressions de postes dans l'éducation nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Kucheida :

Le Premier ministre refuse de présenter son programme de gouvernement. Faut-il en conclure que le changement annoncé n'a aucune traduction concrète pour les Français ou que la fonction de Premier ministre a disparu ? C'est la question que nous nous posons. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)

« Le gaspillage des intelligences et des talents, c'est le pire gaspillage pour un pays », a affirmé le Président de la République, lundi, à Versailles. Nous sommes tous d'accord avec lui sur ce point, mais quelles sont les réalités ? Dans la seule académie de Lille, depuis 2002, 800 suppressions de postes par an sont intervenues, alors que le besoin d'encadrement y est plus nécessaire qu'ailleurs, car un fils d'ouvrier est davantage pénalisé qu'un fils de cadre.

Cerise sur le gâteau, M. Darcos a annoncé, avant son départ, la surpression de 16 000 postes, surtout de stagiaires en formation ! (« C'est honteux ! » sur les bancs du groupe SRC.)

S'exprimant, la semaine dernière, sur son rapport public intitulé Les communes et l'école de la République, Philippe Séguin, Président de la Cour des comptes, a clairement mis en exergue que le désengagement de l'État en matière scolaire créait des déséquilibres majeurs et générait une obligation morale pour les communes de compenser ces défaillances de la nation.

L'organisation des heures de soutien, l'accompagnement des élèves en difficulté, l'extension des horaires d'accueil, le financement des manuels scolaires, de l'informatique, des activités sportives, culturelles et de loisir sont des domaines où les communes sont contraintes de se substituer à l'État. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP. - Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Que peuvent faire les communes les plus déshéritées, celles des veilles régions industrielles et des banlieues ? Cette politique condamne donc les plus modestes qui ont, eux aussi, talents et intelligence.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion