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Intervention de Christine Lagarde

Réunion du 18 mars 2009 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2009 — Question préalable

Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi :

En matière de soutien, je vous remercie, monsieur Sandrier, d'avoir listé un certain nombre des mesures qui sont prévues : je pense notamment aux 150 euros versés aux trois millions de familles modestes, aux bons d'achat de services à la personne, à la prime de solidarité active versée à compter du 1er avril. Autant de mesures visant à soutenir nos concitoyens les plus marqués par la crise, et que je vous remercie d'avoir mentionnées.

Un mot sur les paradis fiscaux et les centres non coopératifs. C'est un sujet qui est évidemment assez populaire, et qu'il est facile d'agiter. Je note que, grâce en particulier aux initiatives et aux coups de boutoirs du Président de la République et de la Chancelière Merkel, on a fait plus de progrès au cours des trois derniers mois que pendant les vingt dernières années, quelles que fussent les majorités au pouvoir, puisque, s'agissant des paradis fiscaux, ce n'est pas de comportements nouveaux que nous parlons.

Dans ce domaine, nous avons fait beaucoup, et nous ne cesserons de faire beaucoup. Nous sommes extrêmement attachés à ce que cette mesure débouche sur des réalités tangibles, mesurables, et aboutisse à de véritables échanges d'informations qui nous permettent d'exercer notre politique fiscale et de lutter à la fois contre le blanchiment des capitaux et contre l'évasion prudentielle dont se rendent coupables un certain nombre d'établissements.

En ce qui concerne enfin le pacte d'automobile, je voulais préciser qu'il s'agit d'un véritable pacte, concerté, travaillé en étroite collaboration avec toute la filière. Luc Chatel et moi-même avons travaillé pendant plus d'un mois et demi avec toute la filière, pour vérifier où nous pouvions être le plus utiles. Non pas le plus utiles pour les constructeurs, mais pour l'industrie automobile et pour ses salariés, qui constituent 10 % de l'effectif salarié en France.

Nous n'allons pas réussir partout. Car il est des cas de figure où nous n'arriverons pas aux défis que nous lance la crise internationale. Mais avec les financements supplémentaires, avec le soutien aux banques spécialisées, avec le fonds A3 de 600 millions d'euros pour soutenir les entreprises qui se trouvent dans la filière, qu'il s'agisse d'équipementiers ou de sous-traitants de premier ou de deuxième rang, je crois que nous avons fait beaucoup.

Vous avez parlé de la prime à la casse, jugeant que cet instrument ne serait pas si efficace que cela et qu'il serait difficile d'en sortir. Je vous accorde que nous devrons agir de manière subtile quand nous cesserons d'utiliser ce plan de prime à casse. Mais s'il était si mauvais, je ne vois pas pourquoi et les Italiens et les Allemands nous auraient emboîté le pas avec un système exactement équivalent. Et les Britanniques y réfléchissent.

Nous mettons donc en place toute une série de mesures de soutien, ainsi que des structures très particulières pour soutenir nos établissements bancaires, et je constate au passage que de nombreux gouvernements sont en train de les imiter. Le Fonds monétaire international lui-même a indiqué que le plan de relance français était, à bien des égards, l'un des meilleurs, à la fois en ce qui concerne la rapidité, l'efficacité et la temporalité. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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