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Intervention de François Brottes

Réunion du 5 juin 2008 à 21h30
Modernisation de l'économie — Après l'article 20, amendements 884 563 562 564 640

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes :

Je comprends que certains de nos collègues soient fatigués. Mais qu'ils viennent faire le tour de nos usines, et cette question les fera peut-être alors moins sourire ! (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

J'estime que le sujet est suffisamment grave pour que l'on puisse s'écouter. Pardonnez ma véhémence, mais je ne comprends pas vos sourires sur des sujets aussi importants que ceux-là. Ce ne fut ni l'attitude de M. le secrétaire d'État, ni celle de M. le rapporteur.

Monsieur le secrétaire d'État, vous savez que les négociations dans le cadre de la présidence seront âpres. Nous le comprenons. Il ne saurait être question pour aucun de nous d'accroître vos difficultés. C'est pourquoi je n'attendais pas d'autres réponses que celles que vous nous avez faites.

Au mois de septembre, je crains, monsieur le secrétaire d'État, que notre marge de manoeuvre ne soit nulle, car nous serons justement en pleine présidence européenne. De nombreuses questions se posent au sujet de l'énergie : la séparation patrimoniale, les groupements d'achats, les interconnexions etc., et il ne sera pas facile d'aboutir à un accord global.

Le fait de voter l'amendement n° 563 , contre votre avis mais sans provocation à votre égard, vous donnerait du poids dans la négociation. En effet, comme l'a rappelé M. le rapporteur, la question du nucléaire ne se pose nulle part ailleurs, dans les mêmes termes en Europe. Nos concitoyens ne comprennent pas pourquoi notre énergie est aussi chère, si ce n'est plus qu'ailleurs, compte tenu des efforts d'investissements réalisés et des risques maîtrisés assumés collectivement en la matière.

Nous allons rencontrer de nombreuses difficultés au cours de la présidence de l'Union européenne. Nous devons donc aider le Gouvernement à faire en sorte que cette question des tarifs soit sinon derrière nous, du moins ne constitue pas un élément de fragilisation dans la négociation. Je n'ai aucune leçon à donner. Les députés du groupe UMP pourraient s'exprimer avec autant de véhémence.

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