Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de François Sauvadet

Réunion du 22 septembre 2008 à 15h00
Débat et vote sur l'autorisation de la prolongation de l'intervention des forces armées en afghanistan

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Sauvadet :

Cette intervention était encore nécessaire afin de combattre l'obscurantisme du régime instauré par les talibans. Pour reprendre d'ailleurs l'expression de Lionel Jospin, il s'agit de mettre un terme à la tyrannie à laquelle le peuple afghan avait été condamné. Vous souvenez-vous des scènes de lapidation publique dont les maîtres de Kaboul avaient fait un spectacle et les mutilations dont ils avaient fait l'expression de leur justice ? Voilà l'enjeu de notre présence en Afghanistan.

Nous avons fondé notre République sur des valeurs universelles sur lesquelles, tous ici, nous nous retrouvons. Nous avons fait de ces valeurs le sens de notre engagement en Afghanistan. Ce sont des valeurs de liberté, de justice, de respect mutuel, de démocratie que nous souhaitons pour le monde. Ce sont pour ces valeurs que nos soldats sont tombés. Ces valeurs sont précisément les cibles des terroristes. Si nous renonçons à les défendre en Afghanistan, c'est sur notre sol qu'il faudra le faire. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur divers bancs du groupe UMP.) Les souvenirs ne sont d'ailleurs pas si loin d'un temps où le terrorisme frappait au coeur même de Paris.

Je le dis à la gauche, à M. Hollande, la sécurité de la France, de l'Europe, de nos concitoyens se joue à plusieurs milliers de kilomètres de nos frontières. C'était vrai lors de l'envoi de nos troupes en 2001 ; cela l'est toujours aujourd'hui.

Notre choix d'assumer pleinement notre désaccord avec nos alliés américains en Irak ne nous a d'ailleurs pas permis de nous prémunir contre toute attaque terroriste majeure. L'abandon du peuple afghan et de nos alliés ne constituerait en aucun cas une garantie de sécurité pour nos compatriotes, bien au contraire.

En 2001, le consensus primait dans l'ensemble de la classe politique. J'aurais aimé qu'il prime aujourd'hui sur cette question de prolonger ou non l'intervention des forces armées en Afghanistan. Nous devrions avoir la même position unanime. Bien sûr, le vote ne doit pas être dissocié de la nature de la responsabilité que nous devons assumer, mais ne pas voter la prolongation serait un mauvais signal pour la paix et les valeurs que nous défendons. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)

Les difficultés militaires ne doivent pas occulter l'étendue des réalisations permises par l'engagement de la communauté internationale auprès du peuple afghan lui-même. Le bilan de développement que vous avez rappelé, l'accès à l'école, ont permis d'avancer dans la voie de la paix et de la prise en charge par les Afghans de leur destin.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion