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Intervention de Marcel Rogemont

Réunion du 12 décembre 2008 à 9h30
Nomination des présidents des sociétés de l'audiovisuel public — Article 18, amendement 99

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

Je vais poursuivre un instant l'argumentation de mon collègue et ami Patrick Bloche, tant il est vrai que le changement de pied du Gouvernement sur RFO témoigne, une fois de plus – tout comme la décision du Président de la République le 8 janvier 2008, prise après un repas avec Alain Minc – qu'il suffit d'un coup de téléphone ou d'une rencontre pour qu'immédiatement l'économie de l'audiovisuel change du tout au tout. Hier, c'était le Livre blanc de TF1 qui arrivait sur le bureau de M. Sarkozy – lequel avait, il est vrai, envoyé à TF1 l'un de ses collaborateurs directs afin, probablement, que le lien entre cette chaîne et l'Élysée se fasse dans le meilleur esprit. Un autre jour, il suffit qu'un autre ami téléphone – vu l'importance du sujet, peut-être n'a-t-il téléphoné qu'à M. Jégo, et encore ! – et un amendement surgit qui bouleverse l'architecture prévue : supprimer la publicité sur les chaînes nationales, mais la conserver sur les chaînes locales. Nous n'étions d'ailleurs pas d'accord avec cette architecture dont vous nous vantez les mérites. Mais voilà que l'on supprime aussi la publicité sur RFO, qui est le France 3 ultra-marin ! Un tel traitement n'est pas correct.

Le président Charles de Gaulle disait : « la politique de la France ne se fait pas à la corbeille ». Là, pardon, mais nous avons des corbeilles de décisions, toutes prises en faveur d'intérêts financiers privés – de toute façon, les contribuables paieront !

Pourquoi la commission Copé n'a-t-elle procédé à aucune audition concernant RFO ? Tout simplement parce que tout le monde pensait que l'affaire était réglée, qu'on ne changerait rien au statut de RFO, et que dès lors entamer le débat n'était pas utile.

Je souhaite que le rapporteur de la commission spéciale, que son vice-président, que Mme la ministre s'expriment sur un point. Vous proposez la suppression de la publicité sur France Télévisions, et vous versez en compensation 450 millions d'euros. Nous avons demandé que cette compensation soit intégrale – je ne reprends pas ici ce débat : vous avez dit 450 millions et ils sont là.

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