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Intervention de Christine Lagarde

Réunion du 3 juin 2008 à 21h30
Modernisation de l'économie — Reprise de la discussion

Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi :

Et j'espère vivement que ces marges arrière ne seront pas bénies par une nouvelle Didon qui ressusciterait une espèce de système antique, qui date, non des calendes grecques, mais de textes, me semble-t-il, révolus.

Nous sommes d'accord avec Serge Poignant pour rechercher l'équilibre, grâce au travail de fond engagé par le rapporteur sur ce point, et je voudrais l'en remercier tout particulièrement. Avoir l'intelligence de comprendre que l'on peut faire des discriminations sans pour autant être déloyal nécessitait un travail approfondi, que l'on parcourt au fil de son rapport, très détaillé sur ce sujet.

Nous devrons bien sûr veiller, et ce sera notre responsabilité à l'occasion de l'examen de ce texte et de ses amendements, à ce que les producteurs, notamment les petits producteurs, et en particulier les agriculteurs, ne pâtissent pas du nouveau système. Soyez sûr, monsieur Pierre Gosnat, que les nouvelles règles ne sont pas faites, bien évidemment, pour consacrer une quelconque hyper-puissance des centrales d'achat. Elles ne consacrent pas non plus la loi du plus fort. C'est précisément l'honneur de la loi que de veiller aussi aux intérêts de ceux qui, dans ce rapport contractuel, sont considérés comme les plus faibles. En revenant à un mécanisme clair de formation des prix, nous évitons de créer des boucs émissaires.

Enfin, cher Jean Dionis du Séjour (Sourires), s'agissant du prix du livre, qui pose un problème un peu différent, nous connaissons les difficultés rencontrées par les libraires. Je ne suis pas allée vérifier ce chiffre, qui me consterne, de 80 millions de livres envoyés au pilon.

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