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Intervention de Jérôme Chartier

Réunion du 31 janvier 2008 à 9h30
Pouvoir d'achat — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Chartier :

Monsieur Bapt, vous avez également oublié la mesure concernant la réduction d'impôt pour l'acquisition de la résidence principale. Tous ces chiffres figurent dans le rapport de M. Carrez, je vous conseille donc de vous y reporter. Vous découvrirez ainsi la vérité, et sans doute aurez-vous l'occasion de le dire, ici, ce dont nous vous serions très reconnaissants, et les Français aussi.

Monsieur Muzeau, la réduction d'impôt lors de l'acquisition de la résidence principale est une mesure qui n'est pas destinée aux plus riches. Au contraire, elle vise les titulaires des revenus les moins élevés, qui ont besoin de cette aide pour acquérir leur résidence principale. C'est là encore une très bonne mesure.

Au fond, ces mesures répondent à une vraie logique et à une vraie philosophie : encourager celui qui veut se donner du mal dans la vie ; encourager celui qui a envie de travailler plus pour gagner plus ; encourager celui qui a envie de prendre le risque d'acquérir sa résidence principale. Voilà la logique générale qui sous-tend toutes les mesures concernant le pouvoir d'achat.

Le revenu de solidarité active va dans le même sens : il est destiné non seulement aux bénéficiaires du RMI, mais aussi à ceux que l'on appelle les travailleurs pauvres. Martin Hirsch a eu ici l'occasion de développer ce point, jeudi dernier, lors de la présentation des mesures du fameux Grenelle de l'insertion – vous étiez présent, monsieur Muzeau. Cela permettra à une personne qui ne travaille pas à temps complet et qui est rémunérée au SMIC de percevoir un élément de rémunération complémentaire.

Voilà les mesures prises par le Gouvernement en faveur du pouvoir d'achat.

D'autres projets de loi à venir comporteront des mesures en faveur du pouvoir d'achat, parce que le pouvoir d'achat c'est toute la vie des Français et qu'il ne peut donc pas se limiter à un ou deux projets de loi. Et lorsque le Président Sarkozy dit : « Je veux être le président du pouvoir d'achat », c'est parce que le pouvoir d'achat, c'est la vie de chaque Français, qu'il s'agisse de l'acquisition de sa résidence principale, de son travail, de sa rémunération, en particulier lorsqu'il ne travaille pas à temps complet, qu'il est rémunéré au SMIC ou lorsqu'il touche le revenu minimum d'insertion, ou qu'il s'agisse du bénéfice d'une allocation, type minimum vieillesse.

Au reste, nous allons améliorer le minimum vieillesse : 25 % supplémentaires en cinq ans, c'est ce qui a été dit et c'est ce qui va être fait. Lorsque le Premier ministre annonce que le calendrier va être accéléré, c'est pour tenir compte d'une inflation à 2,6 % et du fait qu'il faut effectivement accélérer le processus s'agissant de l'augmentation du minimum vieillesse. Et ça, c'est une bonne mesure ! J'ajoute que beaucoup de Français ne touchent pas le minimum vieillesse, du fait de sa complexité. Cela aussi a été indiqué, la semaine dernière, lors du Grenelle de l'insertion. C'est un vrai problème. Nous devons arriver à simplifier le dispositif d'accès au minimum vieillesse, de telle sorte que tous les Français qui peuvent en bénéficier le perçoivent réellement.

Mes chers collègues, voilà ce font le Gouvernement et notre majorité pour le pouvoir d'achat. Les mesures sont nombreuses, précises, volontaristes. Le Gouvernement et sa majorité veulent donner ou rendre du pouvoir d'achat aux Français. Dans le même temps, les élus socialistes, les élus communistes et leurs alliés verts augmentent de façon faramineuse les impôts locaux : la région Languedoc-Roussillon a atteint le record de 83,6 % d'augmentation d'impôt en quatre ans ! (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) C'est toute la différence entre eux et nous.

Ce que veulent le Gouvernement et la majorité, c'est donner ou rendre du pouvoir d'achat aux Français. Ce que veut l'opposition, c'est leur prendre du pouvoir d'achat. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. – Protestations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)

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