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Intervention de Éric Woerth

Réunion du 19 mars 2009 à 9h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2009 — Après l'article 1er, amendement 80

Éric Woerth, ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique :

Le Gouvernement appelle également à repousser ces amendements. Je pourrais, à l'appui de cette demande, employer des arguments techniques de poids. D'abord, ainsi que Gilles Carrez l'a indiqué, on ne peut pas traiter la question de l'impôt de façon rétroactive, car cela risquerait de nous emmener très loin. Du reste, il ne s'agirait pas de revenir au barème d'avant, puisque celui-ci intégrait 20 % de déduction.

Doit-on, en période de crise, augmenter la fiscalité ? C'est en réalité la question qu'il faut se poser et qui est liée aux rapports des Français à l'argent dont Jean-François Copé a parlé. La réponse du Gouvernement sur ce point est constante : non, car toute augmentation de fiscalité accroîtrait l'impact de la crise. Ce n'est donc pas une bonne réponse.

Plus largement, et au-delà de la crise, la hausse des impôts des plus riches provoquerait immanquablement, par répercussion au fil du temps, l'augmentation des impôts des autres. Dans ce domaine, il n'y a pas de mesure provisoire ; il n'existe que des mesures permanentes. Nous ne pensons pas qu'augmenter la fiscalité est une bonne solution. La lutte contre les déficits, sujet sur lequel nous avons les mêmes opinions, ne passe pas par l'accroissement de la fiscalité, qui est déjà bien plus importante que dans la plupart des autres pays, mais par la réduction et la maîtrise des dépenses publiques.

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