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Intervention de Michel Françaix

Réunion du 3 février 2009 à 15h00
Nomination des présidents des sociétés de l'audiovisuel public — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

Effacé : le rôle du CSA, qui bénéficie d'ailleurs ce soir de la visite du Président de la République pour lui faire oublier qu'on l'a privé de toute prérogative – ce CSA qui confond toujours indépendance et obéissance.

Y avait-il urgence ? Pourquoi ne pas avoir laissé le débat démocratique aller à son terme ? Où était le risque de voir certains articles amendés, voir retoqués, dans une deuxième lecture ?

Pourquoi fallait-il faire l'économie d'une réflexion globale sur la fonction de la télévision dans notre société ? Pourquoi ne pas s'être interrogé sur l'ensemble du fonctionnement de l'audiovisuel ? Pourquoi ne pas avoir réfléchi aux droits et devoirs des chaînes privées ?

C'est tout simplement parce que, pour le chef de l'État, en première ligne sur le front de cette réforme comme sur beaucoup d'autres, cela était inenvisageable. II fallait faire vite, puisqu'il en faisait une affaire personnelle. Il fallait faire vite, puisque son amour propre était en jeu.

En quelques semaines, Nicolas Sarkozy a transformé avec désinvolture cette réforme en un acte idéologique, en un acte possessif, en un acte puéril, faisant passer au second plan les intérêts des producteurs, des professionnels, des journalistes, des salariés et surtout des téléspectateurs.

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