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Intervention de Nathalie Kosciusko-Morizet

Réunion du 9 octobre 2008 à 9h30
Grenelle de l'environnement — Reprise de la discussion

Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'état chargée de l'écologie :

C'est dans ce cadre qu'ont été établis les trois objectifs assignés au schéma par le projet de loi qui vous est soumis.

J'en viens à la voie d'eau. Madame Branget, comme vous l'avez dit, la voie d'eau est restée longtemps la grande oubliée des transports. Le projet emblématique de cette politique est le projet de canal Seine-Nord Europe. Il s'agit d'établir une liaison fluviale à grand gabarit entre le bassin de la Seine et celui de l'Escaut. Ce nouveau canal, accessible aux unités fluviales de 4 400 tonnes, reliera en 2015 le Bassin parisien, le Nord-Pas-de-Calais et, au-delà, le Benelux et les 20 000 km du réseau fluvial européen. Entre 13,3 millions et 15 millions de tonnes de marchandises seront transportées sur le nouveau canal, ce qui équivaut à 500 000 poids lourds ainsi évités chaque année, notamment sur les autoroutes Al et A13. La déclaration d'utilité publique de ce projet a été signée. Le lancement d'appel public à concurrence permettant la désignation d'un partenaire privé pour la réalisation de ce projet d'envergure est imminent, je vous le confirme.

Mais le fluvial, ce n'est pas seulement le canal Seine-Nord Europe. Nous avons l'ambition de remettre la voie d'eau au coeur du dispositif – je l'évoquais tout à l'heure avec le rapporteur, qui est lui-même concerné dans sa circonscription. Nous devons donc également rénover et moderniser le réseau magistral. On retrouve la même problématique que dans le domaine ferroviaire : n'oublions pas la priorité que constitue le réseau existant.

Pour gagner le pari du report modal, nous allons mobiliser tous les outils à notre disposition : trafics massifïés, transport combiné, solutions innovantes – comme les opérateurs de proximité pour le trafic de wagons isolés –, autoroutes ferroviaires, fret à grande vitesse, avec le projet CAREX, qui vous est cher, monsieur Paternotte. J'ajoute, madame Branget, que la réforme des ports engagée par Dominique Bussereau nous permettra à terme, nous l'espérons, de rattraper notre retard sur les ports de l'Europe du Nord.

Ayant commencé par l'argent, je finirai par l'argent car, pour tout cela, il faut des moyens, notamment pour augmenter les ressources de l'Agence de financement des infrastructures de transports de France, l'AFITF. Aujourd'hui, celle-ci investit 2 milliards d'euros par an. Dans les cinq ans à venir, elle investira 13,8 milliards.

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