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Intervention de Bernard Lesterlin

Réunion du 6 novembre 2008 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2009 — Écologie développement et aménagement durables

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Lesterlin :

Quant au produit de l'eurovignette poids lourds, il faudra attendre 2011 pour le percevoir.

Il y a quelques jours, M. Borloo a annoncé 13 milliards d'euros pour la rénovation du réseau ferroviaire. C'est bien. Mais pouvez-vous nous indiquer à quelle nouvelle consolidation correspond, sur cinq ans, compte tenu des crédits existants, cet affichage alléchant ?

À titre d'illustration, ma région, l'Auvergne, bénéficie du record, peu enviable, des ralentissements de trains. Quand allez-vous pouvoir enfin nous annoncer la réouverture des lignes que la SNCF vient de « suspendre » pour cause de sécurité : le tronçon Montluçon-Ussel du Paris-Ussel, la liaison Montluçon-Clermont-Ferrand par Volvic – deux lignes qui desservaient des bassins industriels, dont le fret se retrouve dorénavant sur les routes ?

Nous nous félicitons que l'étude de RFF conclue à un doublement de la LGV Paris-Lyon par Orléans, Bourges et l'Allier, ce qui permettra de désenclaver le Massif Central, d'amorcer la transversale européenne et d'honorer la promesse d'une ligne à grande vitesse Paris-Lyon-Clermont-Ferrand, telles que votées dans le Grenelle 1. En attendant ces perspectives à long terme, sans doute allez-vous pouvoir nous dire quand sera électrifiée la ligne Montluçon-Bourges-Vierzon, qui reliera la deuxième ville d'Auvergne à ce futur axe TGV, à moins que vous n'envisagiez – pourquoi pas ? – de lui faire longer l'autoroute A 71 jusqu'à Montluçon ?

Madame la secrétaire d'État, nous attendons que vous puissiez nous rassurer. Après ce vote du 21 octobre, que vous avez savouré, je dois vous avouer que votre budget est de nature à nous inquiéter sur l'effectivité de vos promesses.

L'émergence de la crise financière ne saurait tout justifier. La crise écologique est là depuis longtemps. Elle ne se résoudra pas toute seule avec le temps. Au contraire, elle nécessite une mobilisation massive de tous, certainement aussi de l'État et – pourquoi ne pas le dire ? – de l'Europe, que nous trouvons singulièrement absente de vos textes et de vos perspectives.

C'est sous la présidence française de l'Union que nous aurions dû amorcer cette mobilisation des Vingt-sept, fussent-ils majoritairement libéraux, mais l'intervention des États n'est-elle pas revenue à l'ordre du jour ?

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