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Intervention de Manuel Valls

Réunion du 22 mai 2008 à 15h00
Modernisation des institutions de la ve république — Reprise de la discussion, amendements 245 308 374

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaManuel Valls :

Dans le même esprit que Jean-Yves Le Bouillonnec qui a rappelé quel est notre travail au sein de cet hémicycle – celui de parlementaires libres cherchant à rénover nos institutions – je m'exprime avec la même liberté que lorsque j'ai défendu, au nom de mon groupe, au cours de la législation précédente, une proposition de loi, qui faisait d'ailleurs écho au texte défendu par Noël Mamère durant la législature où la gauche était majoritaire.

C'est un sujet évidemment complexe parce que l'on touche à l'essence même de la nation et de notre identité. J'avais essayé, à l'époque, de définir, avec mes mots et à la suite de mon parcours, ce qu'est être français.

Lorsqu'il s'agit d'élire le Président de la République ou les parlementaires, la naturalisation est le chemin le plus court et le plus rapide même si, très honnêtement, madame la garde des sceaux, il est difficile pour ceux de nos concitoyens qui veulent accéder à la nationalité française, presque aussi difficile que lorsque j'ai choisi, moi aussi, d'être français, il y a plus de vingt ans.

Lorsque j'avais défendu ma proposition de loi, j'avais essayé d'élargir le débat à la question de la citoyenneté. En effet, j'ai la conviction profonde que, dans une nation comme la nôtre, il ne faut pas avoir peur d'avoir une vision moderne et souple de la citoyenneté. On peut être citoyen français et on peut être aussi, profondément, un citoyen ancré dans la réalité de son territoire, de sa ville, de son quartier, et exercer des responsabilités.

Très honnêtement, si l'on a fait ce pas vers une citoyenneté européenne pour les ressortissants de l'Union européenne, j'ai la conviction que ceux qui vivent sur notre territoire en situation régulière depuis des années, qui ont, en plus, un rapport très fort avec la France – je pense aux Maliens, aux Sénégalais, aux Tunisiens, aux Algériens, ou aux Marocains…

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