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Intervention de Jean-Yves Le Déaut

Réunion du 23 juillet 2007 à 15h00
Libertés et responsabilités des universités — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

Je l'ai dit en commençant ! Et nous allons y revenir.

La campagne de l'élection présidentielle – sur ce point, je partage l'avis de notre collègue Goasguen – était plutôt rassurante pour l'université et la recherche auxquelles les principaux candidats avaient donné la priorité. Nous nous sommes même réjouis, au moment de votre nomination, madame la ministre, de voir l'enseignement supérieur et la recherche réunis dans un même ministère autonome. Depuis que le candidat, aujourd'hui Président, promettait la priorité absolue pour l'enseignement supérieur et la recherche, des moyens substantiellement accrus et qu'il déclarait que l'argent ne devrait « jamais être un obstacle à la poursuite des études », nous attendions avec impatience qu'une loi s'attaque réellement aux racines du mal.

Malheureusement, nous restons sur notre faim et nous sommes presque déçus par le texte que nous examinons aujourd'hui. Il n'aborde que des problèmes de gouvernance puisqu'il se limite à l'autonomie. Sans en minimiser l'importance, elle ne soignera en rien les maux dont souffre aujourd'hui l'université. Ce n'est pas en définissant les compétences du président de l'université, ni en fixant le nombre des membres du conseil d'administration que nous réduirons le taux d'échec en premier cycle, que nous améliorerons la situation déplorable des doctorants ou l'insertion des diplômés dans le monde du travail ou que nous réussirons une meilleure articulation entre l'enseignement supérieur et la recherche.

Vous nous avez dit, madame la ministre, qu'il s'agissait de la première pierre. Mais peut-on s'en féliciter dès lors que l'architecture du bâtiment et le financement de l'opération demeurent des inconnues ? Nous sommes exactement dans cette situation aujourd'hui. (Exclamations sur divers bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

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