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Intervention de Marcel Rogemont

Réunion du 22 septembre 2008 à 21h30
Revenus du travail — Question préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

Oui, mais c'était inespéré.

Il importe donc de savoir si ce texte répond aux angoisses des Français, aux craintes des retraités dont le pouvoir d'achat va être rogné de deux fois l'inflation, à la souffrance du salariat, dont l'impatience suscitée par les propos présidentiels s'est muée en déception, dont les conditions de travail et de rémunération se dégradent et pour qui la précarité et le chômage sont devenus un horizon indépassable. Il s'agit donc d'une vraie question. C'est une vraie question que de voir se développer la précarité et le chômage car cela provoque angoisse et inquiétudes.

Ce texte répond-il aussi à la souffrance du salariat qui voit son avenir sans cesse plus sombre ? Il n'est que de regarder ce qui se passe en matière de santé, dont Jérôme Cahuzac vient de parler. Chaque décision prise remet en cause les remboursements et pénalise l'accès aux soins. Et il en est de même s'agissant des retraites, leur perpétuelle remise en cause, tant pour les conditions d'accès à la retraite que pour leur montant, ne faisant qu'amplifier la crainte de l'avenir et développer une souffrance supplémentaire.

Ce texte n'apporte pas de réponses susceptibles de permettre aux salariés d'être plus confiants et ainsi de consommer, ce qui entraînerait une croissance économique. Au contraire, tout laisse à penser que les Français sont malheureusement frappés injustement suivant qu'ils sont forts ou faibles.

Jérôme Cahuzac a rappelé, à juste titre, que le bouclier fiscal ne bénéficiait pas aux petits salaires. Voilà pourquoi des mesures devraient être prises en faveur des personnes aux revenus modestes.

S'agissant du SMIC, Il a laissé entendre que le présent texte n'avait pas une grande utilité. Mais il en a probablement une : celle de créer les conditions de sa remise en cause.

Telles sont les raisons pour lesquelles, en l'état, ce projet de loi nous paraît inutile. En votant la question préalable, nous en aurons fini avec un texte indigne, insipide et purement déclaratif. Après tout, les cinq articles du projet de loi n'auraient-ils pas plutôt mérité d'être rattachés à la loi de finances ?

Si, au contraire, on considère que ce texte est utile pour les Français, il faut repousser la question préalable. Et je suis prêt, avec plusieurs de mes collègues, à discuter et améliorer le texte...

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