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Intervention de Jean-François Copé

Réunion du 17 mars 2009 à 15h00
Débat et vote sur la déclaration du gouvernement relative à la politique étrangère

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

À l'école, on nous présentait presque cet événement comme la naissance de l'indépendance nationale. Nous finissions d'ailleurs par apprendre, par un raccourci, que la France était sortie de l'OTAN. La vérité est que nous ne l'avons jamais quittée. En effet, dès 1967, nous avons entamé une longue marche pour affirmer davantage notre participation à l'Alliance.

Je vous invite à lire l'ouvrage de Pierre Lellouche (Exclamations ironiques sur les bancs des groupes SRC et GDR), très documenté, qui montre très justement ce qu'il en est de l'histoire des relations entre la France et l'OTAN. Ainsi, dans l'intérêt de la France, François Mitterrand puis Jacques Chirac ont travaillé à un rapprochement progressif. Si Jacques Chirac avait finalement refusé que la France revienne pleinement dans le commandement de l'Alliance, c'est parce qu'il estimait que deux conditions n'étaient pas remplies.

La première concernait le partage des responsabilités au sein du commandement. Il y avait à l'époque un blocage de nos alliés américains. Les temps ont changé et bien des réticences sont tombées. La seconde condition, c'était l'avancée de la défense européenne. Là aussi, la situation a évolué et le malentendu est levé puisque, pour la première fois, il y a un an, les États-Unis ont reconnu explicitement cette avancée au sommet de l'OTAN à Bucarest.

Quant aux Européens, ils ont très clairement exprimé, dans le traité de Lisbonne, que défense européenne et OTAN constituaient les deux piliers d'une même stratégie.

Permettez-moi d'ouvrir une parenthèse et de vous faire part de notre surprise en apprenant que les députés socialistes avaient choisi Laurent Fabius comme porte-voix pour ce débat. (Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR. – « Et alors ? » sur de nombreux bancs du groupe SRC.) Vous grognez, mais au moins, cette fois, c'est pour quelque chose. Surprise aussitôt transformée en impatience ! M. Fabius va sans doute nous dire, comme il l'a fait dans les médias, que la défense européenne est sa nouvelle obsession et que notre implication renforcée dans l'OTAN la rendrait impossible. Nous brûlons d'impatience, à droite, de comprendre comment il va l'expliquer sans rire, lui qui s'est opposé à toutes les avancées récentes de la défense européenne,…

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