Madame la ministre, votre intervention au début de la séance va beaucoup affaiblir les représentants de la France à Bruxelles. Lorsque notre ambassadeur permanent auprès de l'Union européenne ira dire, demain matin, qu'il ne faut pas adopter le « paquet télécoms » en l'état et qu'il faut bloquer la procédure parce qu'il y va de l'intérêt supérieur de la culture – nul ne doute que tel sera son mandat –, que vont lui répondre les commissaires européens, Mme Reding en tête ? Ils vont brandir les déclarations de Mme Albanel devant le Parlement français. « L'amendement Bono ? Mais votre ministre de la culture a dit hier que cela n'avait aucune importance ! Et c'est pour cela que vous voulez bloquer le paquet télécoms ? »
Qui aura raison ? Mme Albanel, à Paris, ou l'ambassadeur auprès de l'Union européenne, à Bruxelles ?