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Intervention de Martine Billard

Réunion du 23 juin 2009 à 15h00
Questions au gouvernement — Crise écologique et sociale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Billard :

Celle-ci, entre autres : « La crise nous rend plus libres d'imaginer un monde plus libre. » Les milliers de salariés licenciés, les chômeurs et précaires apprécieront ! Ou encore celle-ci : « Les actionnaires méritent rémunération ; les salariés méritent considération. » Que sont devenues les envolées lyriques sur la répartition de la valeur ajoutée ? Ces quelques mots en disent plus qu'un long discours sur la conception de la société et des rapports sociaux voulue par le Président de la République. Ils résument à eux seuls son programme : tout pour les riches ! (Protestations sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

Finies, les grandes déclarations sur le pouvoir d'achat ; il n'y a d'ailleurs pas de coup de pouce pour le SMIC, la seule augmentation se résume à dix centimes de l'heure… Quelle largesse ! Pour la troisième année consécutive, ceux qui perçoivent des bas salaires devront attendre des jours meilleurs pour améliorer leurs fins de mois.

Il est cynique de citer le Conseil national de la Résistance et, dans le même temps, de tordre le coup à toutes les avancées sociales fondamentales qu'il avait permises : retraite, sécurité sociale, droit au travail et au repos, garantie du pouvoir d'achat et sécurité de l'emploi. (Protestations sur quelques bancs du groupe UMP.) Lisez le texte du discours, chers collègues de la majorité : nous venons de le recevoir !

Dans ce même discours, le Président a encore répété qu'il fallait produire plus pour consommer plus. Cette vieille recette productiviste me fait pousser un cri d'alarme, et je ne doute pas que M. le ministre de l'écologie l'entendra : pitié pour la planète ! Elle n'en peut plus ! À cet égard, le discours du Président de la République est parfaitement cohérent : exploitation des salariés, exploitation de la planète.

Monsieur le Premier ministre, puisque vous devez réfléchir aux priorités nationales – dixit le Président –, allez-vous enfin prendre en compte l'urgence sociale et l'urgence écologique ? (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

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