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Intervention de Georges Colombier

Réunion du 10 février 2009 à 9h30
Questions orales sans débat — Traitement des eaux de piscine

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorges Colombier :

Je souhaite appeler l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur le traitement au polyhéxaméthylène biguanide des eaux de baignade des piscines.

Certaines collectivités ont fait le choix de l'utilisation de ce procédé afin de lutter contre les effets négatifs avérés du chlore traditionnellement utilisé sur la santé. En effet, il est aujourd'hui démontré que l'exposition prolongée au chlore peut engendrer des conséquences sanitaires tant chez les professionnels – je pense en particulier aux maîtres-nageurs et aux techniciens qui manipulent le chlore – que chez les utilisateurs, c'est-à-dire les nageurs. Le chlore n'est donc pas un produit anodin.

Dans ma circonscription, deux collectivités territoriales, la communauté d'agglomération Porte-de-l'Isère et la communauté de communes de Bièvre-Liers, se sont fixé comme objectif de trouver une alternative fiable et durable au chlore.

Ainsi, depuis leur ouverture en 2007, la piscine de Fondbonnière à L'Isle-d'Abeau et le centre Aqualib' de La Côte-Saint-André ont fait le choix de traiter leurs eaux au PHMB. Le procédé semble considéré comme efficace, notamment quand il est couplé à l'utilisation de rayonnements ultraviolets basse pression en complément d'une désinfection.

Le centre Aqualib', par exemple, obtient, lors des contrôles effectués par les services de la DDASS, des résultats efficaces contre la présence de bactéries revivifiables à 37 degrés. Des efforts importants sont faits pour améliorer sans cesse le protocole d'utilisation.

Malheureusement, ce procédé associant PHMB et UV nécessite de disposer d'une autorisation de la part du ministère de la santé, et en particulier du Conseil supérieur d'hygiène publique de France, qui n'a toujours pas arrêté de position sur ce dossier. De ce fait, les deux piscines publiques sont régulièrement menacées de fermeture par la DDASS de l'Isère, sans autre alternative que de revenir au chlore.

Il est évident que la situation ne peut durablement se prolonger, notamment au regard de la responsabilité des propriétaires de ces équipements publics.

Nous savons que de nombreux responsables de piscines publiques seraient prêts à ne plus utiliser de chlore, pour peu que le cadre juridique pour l'usage d'un produit alternatif soit sécurisé. Les propriétaires des équipements de ma circonscription sont d'ailleurs prêts à travailler de concert avec les autorités sanitaires pour valider scientifiquement un protocole de traitement plus respectueux de la santé de nos concitoyens.

Aussi vous serais-je reconnaissant de bien vouloir me préciser les intentions du Gouvernement en la matière, afin que les responsables de piscines publiques désirant, pour des raisons évidentes de préservation de la santé publique, ne plus utiliser le chlore, puissent le faire en toute sérénité.

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