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Intervention de François Brottes

Réunion du 25 novembre 2008 à 9h30
Débat sur la crise économique et sociale et la régulation du système financier — Reprise du débat

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes :

J'y reviendrai, car je sais qu'elle vous est chère.

La prime, ou l'intéressement, remplacent le salaire ; l'actionnariat salarié remplace l'augmentation ; les heures supplémentaires coûtent moins cher que les heures normales, au détriment de l'embauche ; et maintenant, vous encouragez le travail du dimanche et la retraite à 70 ans, alors que le travail reste désespérément inaccessible aux seniors de plus de 50 ans et aux jeunes.

Tout est bon pour conforter l'illusion du volontariat comme planche de salut individuelle, alors que, pendant ce temps, vous sapez, avec minutie, les garanties collectives.

L'angoisse du lendemain, la trouille de perdre son emploi ou de ne pas boucler ses fins de mois n'aideront pas à restaurer la confiance ! Or seule la confiance crée les conditions de la richesse, en encourageant la consommation et en permettant une implication plus sereine au travail.

En agissant dans la précipitation, ne seriez-vous pas en train de nous concocter la politique du surendettement de demain, en ponctionnant l'épargne des moins riches – soit dix milliards d'euros sur le Livret A, destinés à tout autre chose qu'au logement social ? Certes, ce n'est pas encore un hold-up, mais vous devriez remercier le bon peuple pour son épargne, qui est là pour pallier l'impact négatif du bouclier fiscal – qui évite, lui, aux plus riches de prendre leur part à la solidarité nationale !

Mais revenons un instant au syndrome de l'auto-entrepreneur qui traduit, selon moi, votre comportement autodestructeur.

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