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Intervention de Jean-Yves Le Déaut

Réunion du 16 octobre 2008 à 15h00
Grenelle de l'environnement — Article 17

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

Fixer des objectifs pour la diversification des sources d'énergie, en prévoyant de faire passer à 23 % en 2020 la part des énergies renouvelables, cela va dans le bon sens. On aura des objectifs intermédiaires d'ici à 2009 et un bilan sera réalisé sur cette base en 2012.

Cela dit, bien qu'Alain Gest considère que la filière éolienne est en danger, je pense que, pour des raisons de facilité, on compte surtout sur l'éolien pour atteindre les objectifs fixés. C'est d'ailleurs l'éolien qui bénéficie actuellement des tarifs de rachat les plus favorables.

L'éolien, il en faut, et il faut faire cesser toutes les tracasseries administratives en élaborant des schémas régionaux de développement de l'éolien. On constate, par exemple, qu'à tel endroit, un dossier peut être bloqué à cause de la proximité d'un aéroport d'où décolle un avion tous les 36 du mois. Il y a aussi des contraintes qui font qu'on ne sait pas comment il faut investir. Le problème, surtout, c'est qu'on n'investit pas là où sont les bons « gisements » de vent, mais n'importe où.

Il faut donc à la fois lever les difficultés administratives et se poser la question de la quantité d'éolien souhaitable dans notre pays.

Dans la loi de 2003, à la suite d'amendements que j'avais déposés avec Claude Birraux et Serge Poignant, on trouve le plan « face sud » et le plan « Terre énergie ». Le plan « face sud » devait permettre l'installation de 200 000 chauffe-eau solaires et de 50 000 toits photovoltaïques d'ici à 2010. On est loin de cet objectif. Pour le plan « Terre énergie », c'est un peu mieux car, sur les biocarburants et les biocarburants de deuxième génération, on arrivera peut-être à se rapprocher davantage de l'objectif fixé.

Revenons au problème de l'équilibre entre les sources d'énergie.

Selon certains cabinets parisiens, il faut absolument avoir 25 000 mégawatts d'éolien dans notre pays en 2020. Ils nous ont même envoyé des tableaux retraçant l'effort à faire par année. C'est au Parlement de décider, non à des cabinets de lobbying !

Il faut savoir que, si l'on dépasse une certaine quantité d'éolien dans notre pays, il faudra construire des centrales à gaz car, lors de grandes périodes anticycloniques, on a besoin d'énergie de substitution et de pointe.

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