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Les amendements de Frédéric Lefebvre pour ce dossier

112 interventions trouvées.

Monsieur le président, messieurs les secrétaires d'État, mes chers collègues, quand j'ai su que le groupe socialiste inscrivait pour sa séance d'initiative parlementaire une proposition de loi sur le pouvoir d'achat, je me suis dit qu'il se passait quelque chose.

Les observateurs sont unanimes, et vous le dites vous-mêmes entre vous : depuis des mois, le PS ne propose plus rien.

Cependant, après les avoir lues dans le détail, j'ai dû me résoudre à l'évidence : il ne s'est rien passé du tout,

même si l'UMP ne peut qu'être d'accord avec certaines des pistes que vous proposez. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

Mais je voudrais vous rafraîchir la mémoire : si les salaires sont plus bas en France que dans les pays européens comparables, c'est notamment à cause des 35 heures. (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. Protestations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

Le PS se découvre subitement une vocation à augmenter le pouvoir d'achat. Or vous savez bien que vous portez une lourde responsabilité dans la stagnation des salaires.

En 1999 et 2000, lorsque vous avez engagé la réforme des 35 heures, notre croissance était inespérée entre 3 % et 4 %. Et malgré cela, tous les salaires ont chuté de 1 % en moyenne sur deux ans.

C'était normal puisque, en décidant les 35 heures, vous aviez pris la décision de bloquer les salaires. Quelle erreur ! Et notre pays la paie encore.

Vous vous réveillez enfin et nous ne pouvons pas vous en blâmer. Vous avez souhaité que l'on discute proposition par proposition. Je vais m'y efforcer, en abordant même des sujets que vous nous reprochiez d'éviter.

Vous ne faites que donner aux Français l'illusion de la vérité : c'est une mesure d'affichage. Il serait plus intéressant économiquement de regarder le taux de profit ou le retour sur investissement du groupe Total, puisque vous ne visez que lui. Avec un chiffre d'affaires de 154 milliards d'euros en 2006, son taux de profit s'établit à 8 %. Ce...

Chers collègues socialistes, il faut voir le monde réel. Le monde économique ne fait pas de cadeau, la concurrence règne à tous les niveaux. Le groupe Total ne vit pas dans un système fermé. Vous oubliez les récentes consolidations européennes des grandes entreprises françaises, qui ont bouleversé les dimensions économiques. Vous devriez vous s...

que M. Fabius et M. Strauss-Kahn avaient privilégié les discussions et les négociations avec les entreprises pétrolières, comme Christine Lagarde le fait actuellement. Vous avez décidément perdu la mémoire ! La fusion entre Total et Elf a permis de construire un champion mondial que vous voulez affaiblir aujourd'hui. Regardez la réalité : le ...

Je vais bientôt vous rendre hommage, monsieur Cochet. (Sourires.) La demande de pétrole est telle que les capacités mondiales sont saturées. Depuis quinze ans, Total a choisi d'investir en priorité en exploration-production. À l'époque, ce choix n'était pas évident. Qui aurait dit alors qu'il y aurait un jour un groupe pétrolier français parmi...

Vous voulez taxer sans comprendre la réalité économique. Au reste, comprenez-vous la réalité tout court ? Taxer, vous n'avez que ce mot à la bouche. Cela résonne d'ailleurs curieusement dans une proposition de loi sur le pouvoir d'achat. Le groupe Total fait des profits indispensables à l'investissement.

Il y a une vraie culture de partage dans ce groupe, où l'actionnariat salarié est érigé comme principe moteur de la productivité.

Puisque vous vous intéressez aux profits, intéressez-vous aussi à leur distribution : BP a vendu tous ses actifs en France et Shell est en train de le faire. Ne faites pas fuir les grandes entreprises ! Les entreprises liées au pétrole emploient 70 000 personnes dans notre pays.

Il faut voir la réalité en face : l'important est que les grandes entreprises gardent leur siège social en France et y paient des impôts.

Si une telle mesure était efficace, elle aurait mérité d'être débattue. Mais c'est de la poudre aux yeux et elle doit être écartée !

Vous voulez instaurer un mécanisme de lissage des hausses brutales du prix du pétrole votre fameuse TIPP flottante. J'y reviens, même si M. Cochet a déjà parfaitement expliqué combien cette proposition était absurde et démagogique. Quelle est la situation ? Les cours du baril de pétrole brut sont en progression régulière.

Cette progression entraîne l'augmentation des prix des carburants, amortie en partie par l'appréciation de l'euro face au dollar