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Interventions sur "patient"

23 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Rolland :

Monsieur le président, madame la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative, mes chers collègues, notre système de santé garantit à chaque Français un très haut niveau de protection sociale. Ce système, tout à fait original, repose sur un équilibre unique : il privilégie à la fois une prise en charge collective du risque et le libre choix du médecin par le patient. Ce modèle fondé sur la solidarité, nous pouvons nous devons collectivement en être fiers : il garantit à la très grande majorité de nos concitoyens l'accès à des soins de qualité, mais aussi au progrès médical. Ce système a fait la preuve de son efficacité. Les résultats sont là. L'assurance maladie prend en charge 78 % des dépenses, voire plus de 90 % pour les patients en ALD : c'est le ta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Rolland :

...r la pénurie de médecins sur un territoire ? Comment répondre au phénomène de files d'attente à l'hôpital ? Comment répondre à l'isolement, parfois à l'épuisement des professionnels de santé ? D'ores et déjà, madame la ministre, vous avez indiqué la philosophie générale et l'architecture de cette réforme de notre système de santé. Elle doit se traduire par l'examen à l'automne du projet de loi « Patients, santé et territoires », qui s'articulera autour de quatre volets : un volet « santé publique », qui doit permettre de mettre en place une véritable politique de prévention dans notre pays je pense notamment à la santé des jeunes et à celle des femmes ; un volet « établissements de santé », qui engage la réforme de l'hôpital public ; un volet « agences régionales de santé », clé de voûte du ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

Injustes, irresponsables, inacceptables, ces franchises sont également impossibles à analyser pour l'instant. Aucune étude crédible n'ayant encore été menée, on croit rêver lorsqu'on entend de hauts responsables évoquer, début mai, un « effet franchises » positif pour justifier une baisse de la consommation des médicaments. La raison devrait inciter ces responsables à patienter plutôt qu'à s'en remettre à la méthode Coué. D'autant plus que de vraies questions pourraient aussi exciter leur sagacité : combien d'autres de nos concitoyens, en plus des 13 % déjà évoqués, vont se priver de soins faute de pouvoir payer ? Où est la responsabilité du patient dans la quantité et le coût des médicaments prescrits, alors que, me semble-t-il, c'est toujours le médecin qui prescri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

...prouvé leur efficacité et qui ne sont donc rien d'autres que des cadeaux au patronat 28,7 milliards d'euros en 2007, 32,4 milliards cette année, soit une progression de 12,9 %. À cette liste des cadeaux aux amis, il faut ajouter le refus persistant de faire contribuer les revenus des placements financiers des plus aisés de ce pays. C'est à croire que ceux-là, contrairement aux praticiens, aux patients, aux chômeurs et à tant d'autres, n'ont pas besoin d'être « responsabilisés » !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

Il ne suffit pas de saluer, comme je l'ai si souvent entendu ici, le médecin généraliste pour son rôle essentiel d'orientation et d'appréhension du patient dans sa globalité. Il faut lui donner les moyens d'exercer dans de bonnes conditions et dans toutes les régions du pays.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

...e santé, il est le véritable coordinateur du parcours de soins. Son mode de rémunération devrait en tenir compte. Ainsi, plutôt que d'autoriser sans limite les dépassements d'honoraires, qui ont doublé en quinze ans selon un rapport de l'IGAS publié l'an dernier, pour une somme de 2 milliards d'euros sur les 19 milliards d'honoraires perçus, deux tiers de ces dépassements restant à la charge des patients après l'intervention des mutuelles, il serait plus efficace de réfléchir avec la profession à d'autres modalités de rémunération que le seul paiement à l'acte, de surcroît peu valorisé. De ce point de vue, la conception qui présidait à l'option médecin référent, dont je regrette vivement la suppression, était intéressante.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

Rémunérer le temps consacré par les médecins à l'élaboration des dossiers, au suivi des patients, à la prévention et à l'éducation à la santé est à la fois juste et nécessaire. Nous lançons un plan de lutte contre l'obésité, mais, si les médecins n'ont ni le temps ni les moyens de s'en occuper, il ne pourra pas aboutir. Ces nouvelles formes de rémunération existent dans la plupart des pays développés. Aux États-Unis, dans le temple de la médecine libérale, le paiement à l'acte ne représente...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Préel :

...euxième point important de votre projet de loi, madame la ministre, est la nouvelle réforme hospitalière. Les établissements de santé jouent un rôle majeur dans notre système de soins. Nous disposons de deux réseaux, public et privé, financés tous deux par la collectivité nationale. Nous connaissons non seulement leurs difficultés financières, mais aussi leurs difficultés à répondre à l'afflux de patients aux urgences, à l'accueil et à l'orientation des personnes âgées, à assurer l'activité programmée et l'urgence. De nombreux postes hospitaliers sont vacants aux urgences, en hémodialyse je vous ai récemment interrogée sur ce point, madame la ministre , en radiologie. Le temps médical est mangé par les commissions et la « réunionnite ». Le statut ne favorise pas les meilleurs. Une réforme de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Méhaignerie, président de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales :

..., et qui pose le problème du choix du lieu de travail. La responsabilité doit être le corollaire de la solidarité, principe qui s'adresse à tous, et d'abord aux assurés, qui doivent jouer une part active dans la gestion de leur capital santé. Pourquoi serait-ce à la collectivité de prendre en charge certaines dépenses qui relèvent d'un manquement à la discipline que chacun devrait observer ? Les patients doivent utiliser le système de soins de manière éclairée. Les décisions prises en matière de médicaments étaient nécessaires. Quant aux professions, elles doivent revenir à la pratique du juste soin et du juste prix. Enfin, dans les institutions, y compris dans les hôpitaux, il y a, chacun le sait, des marges de productivité. La nécessité implique la mise en place d'une culture de la responsabil...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Bur :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, ne disposant que de quelques minutes pour aborder un domaine aussi vaste et complexe que la santé, je me contenterai de quelques réflexions destinées à alimenter le débat qui précédera l'examen du projet de loi « Patients, santé et territoires » et de celui de financement de la sécurité sociale. Nous avons longtemps pensé que les problèmes auxquels était confronté notre système de santé étaient essentiellement, sinon uniquement, financiers. Cette approche a conduit les majorités successives à ne proposer que des réponses partielles, pour contenir la dépense ou accroître les recettes. Aujourd'hui, nous prenons co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Le Guen :

Alors que notre système a été conçu pour faire face à des pathologies aiguës et souvent aléatoires, nous avons aujourd'hui affaire à des affections majoritairement chroniques. De même, nous sommes confrontés à des patients dont le niveau d'éducation et d'exigence a beaucoup progressé, ainsi qu'à une véritable révolution des sciences du vivant, notamment dans le domaine de la génétique. Tous ces changements font que notre système n'est plus en phase avec la réalité. Une fois le diagnostic établi, c'est à un changement profond que nous devons procéder : la réforme doit être globale ! En cela, que n'appliquez-vous l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

...ié, et ses richesses touristiques et paysagères sont appréciées. Or, malgré cet état sympathique des lieux, les professionnels de santé installés depuis plusieurs décennies assistent à une certaine dégradation de leurs conditions de travail, moins liée à leur situation financière qu'à l'anxiété due au surmenage et à l'absence de visibilité en ce qui concerne leur avenir mais aussi celui de leurs patients. La question de la couverture des besoins de soins auxquels devront répondre demain ces praticiens est posée, notamment si l'on considère le rôle que seront amenés à jouer les médecins généralistes en matière de premiers secours, mais aussi, compte tenu des transferts d'activités, dans les domaines de la prévention, du dépistage ou du suivi des pathologies chroniques, sans parler de leur intégr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Flajolet :

...ollègues, faut-il de nouvelles réponses pour redonner sens et contenus à la démocratie sanitaire sur l'ensemble du territoire national ? Comment répondre à la diversité et à la complexité des problèmes de prévention et d'accès aux soins ? Comment réduire les inégalités culturelles et sociétales dont les personnes sont à la fois acteurs et victimes ? Ces questions sont au coeur du projet de loi « Patients, santé et territoires », et ce débat fait partie des travaux préparatoires et des lieux privilégiés d'écoute et de dialogue. Pour ma part, je veux insister sur l'indispensable organisation de la prévention comportementale et nutritionnelle, tant sur le plan individuel que collectif. Si chacun a, sans toujours en avoir une réelle conscience, un patrimoine santé, ce dernier connaît, parfois même...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Morange :

... durable aux Français en matière de prise en charge sanitaire. Le texte gouvernemental qui nous sera présenté à l'automne a cette ambition en proposant : un dispositif de santé publique cohérent, afin que la prévention ne soit plus ce parent pauvre tant de fois décrié ; une coordination réelle entre les soins ambulatoires et hospitaliers permettant une gradation du parcours de soins au service du patient, associé à un décloisonnement entre les secteurs sanitaire et médico-social ; une clarification opérationnelle de la gouvernance et de la gestion hospitalière ; une protocolisation effective des stratégies diagnostiques et thérapeutiques avec une responsabilisation efficace des prescripteurs, associées à une prise en compte de la formation des professionnels de santé et une meilleure répartition ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Morange :

...e financement de la sécurité sociale pour 2009, soient proposées également des mesures de court terme qui permettent d'y répondre. De nombreux rapports ont souligné tout à la fois la hauteur remarquable de la prise en charge de l'assurance maladie obligatoire, de l'ordre de 77 % depuis une dizaine d'années les complémentaires en assurant près de 13 % et l'importance du reste à charge pour les patients, notamment pour les frais d'optique et les frais dentaires. Une réflexion, à mon sens, s'impose concernant le transfert de quelques points de l'assurance maladie obligatoire vers les complémentaires, associé à un relèvement de la prise en charge en matière dentaire et optique et à un renforcement de la mise en oeuvre de la complémentaire santé. Sur ce point, le risque d'une majoration des prime...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Domergue :

...ur de la réforme de 2004, il faut définir ses missions plutôt que de se battre pour savoir si la médecine généraliste doit devenir une spécialité. Le généraliste est la plaque tournante du système de soins français. Bien sûr, il ne peut pas être compétent dans tous les domaines, mais son rôle est primordial dans l'organisation du système sanitaire, dans la gestion des flux, dans l'orientation des patients. Et cela n'est pas pris en compte dans les études médicales aujourd'hui. Ce n'est pas dans l'hôpital public que le généraliste va se former, mais sur le terrain, dans les cabinets.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Bernier :

... qui les appliquent ? (« Tout à fait ! » sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Je n'aborde pas le sujet des dépassements d'honoraires, qui ont déjà été évoqués ce matin. En mars dernier, j'ai été nommé rapporteur de la mission d'information sur l'offre de soins sur l'ensemble du territoire, chargée de formuler des propositions opérationnelles en vue de la loi « Patients, santé et territoires ». Nous travaillons de façon constructive avec le président de cette mission, notre collègue Christian Paul, faisant fi des clivages politiques, je le répète. Nous menons des auditions passionnantes, qui montrent, s'il en était besoin, l'urgence des mesures à prendre. Parmi les sept propositions énoncées tout à l'heure par M. Christian Paul, j'ai reconnu beaucoup de messag...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Bernier :

...munication, en instaurant notamment un guichet unique. Je n'ai pas évoqué les mesures contraignantes en matière de liberté d'installation, car je pense qu'il ne faut pas en arriver là. Moderniser notre système de soins pour garantir à tous un égal accès à des soins de qualité, tout en offrant de meilleures conditions de vie et de travail à nos médecins sera, je pense, l'objet de la future loi « Patients, santé et territoires », que beaucoup nomment déjà la loi Bachelot. Elle constituera une chance historique pour l'avenir de notre système de santé. Je serai à vos côtés, madame la ministre, pour défendre ce texte, à l'automne prochain. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et sur plusieurs bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Boënnec :

...européen, par exemple ? La régulation doit-elle être effectuée par un médecin libéral ou doit-elle associer un libéral et un urgentiste ? Le conseil de l'ordre des médecins doit-il établir une liste des médecins assurant la permanence des soins ou se recentrer sur l'application du code de déontologie ? La délégation des tâches, en particulier vers les infirmières, sera-t-elle d'actualité ? Le patient doit rester au centre du dispositif, mais, lui aussi, doit participer à son amélioration par une information, une pédagogie adaptée. Je vous remercie d'avance, madame la ministre, pour les précisions que vous pourrez nous apporter sur ces différentes interrogations et je tiens à saluer votre franchise intellectuelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Vasseur :

...personnes âgées, dont le nombre ne cesse de croître, ou les personnes handicapées. Avant tout, cette solution contribuerait à une meilleure organisation des parcours de soins et éviterait l'engorgement des services d'accueil des urgences, trop souvent confrontés à des hospitalisations inutiles et coûteuses, faute de places dans les structures médico-sociales d'aval. L'organisation du parcours du patient et l'articulation entre le secteur sanitaire et le secteur médico-social posent problème, nous le savons. C'est pourquoi un grand nombre d'acteurs considèrent qu'un pilotage conjoint de l'hôpital et des structures médico-sociales d'aval permettrait de fluidifier le parcours des patients et de réaliser des économies substantielles. Je rejoins cette analyse : le secteur sanitaire et le secteur médi...