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Interventions sur "radio france"

24 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

Il y a des exceptions, monsieur le président ! L'article 6 prévoit que « le conseil d'administration de la société Radio France comprend, outre le président, douze membres dont le mandat est de cinq ans ». C'est ce « outre le président » qui nous choque, comme ils nous a choqués à l'article 5 à propos du conseil d'administration de France Télévisions : cela veut dire que le président, loin d'être à proprement parler un membre du conseil d'administration, aura un pouvoir indépendant de celui-ci. C'est d'autant plus étrange...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

L'article 6 est la transposition à Radio France des dispositions de l'article 5 concernant France Télévisions. L'essentiel de nos propos a été consacré jusqu'à présent à France Télévisions ; il est temps d'aborder le cas de la radio publique, qui elle représente un enjeu important. La radio publique se porte plutôt bien et je m'en félicite : la dernière vague de sondages d'audience indique que France Inter est la première radio généraliste, r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

...mesurons tous sa différence d'avec les radios privées, par ailleurs de bonne qualité elles aussi. Quel que soit le type de radio, qu'elle soit consacrée à la musique classique ou à l'information je pense bien sûr à France Infos , force est de constater que le secteur public fonctionne bien. Pourquoi dans ces conditions chercher à donner un pouvoir accru au Président de la République, alors que Radio France est gérée de façon indépendante, et qu'elle peut compter des personnalités libres, quand bien même elle aurait sans doute besoin de financements un peu moins modestes ? Mais l'exécutif n'aime pas l'indépendance de la télévision, et pas davantage celle de la radio Pourquoi donc le Président de la République devrait-il nommer le responsable de la radio publique ? Vous répondez qu'il n'interviendr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

...onstitutionnelle. Le Conseil constitutionnel l'a d'ailleurs lui-même relevé dans une décision qui date de septembre 1986, précisant que « le respect de ce pluralisme est une des conditions de la démocratie ». Cela vaut aussi bien pour le secteur public de l'audiovisuel que pour le secteur privé. Le Conseil ajoutait d'ailleurs : « L'objectif à réaliser est que les auditeurs et là nous parlons de Radio France et les téléspectateurs soient à même d'exercer leur libre choix sans que ni les intérêts privés, ni les pouvoirs publics puissent y substituer leurs propres décisions, ni qu'on puisse en faire les objets d'un marché. » De fait, ce pluralisme de valeur constitutionnelle revêt deux aspects, interne et externe. Or l'aspect externe reste par trop absent de nos débats, même si, en tant que parlemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

En l'occurrence, défendant l'indépendance du CSA, Michel Boyon, ancien directeur de cabinet de M. Raffarin, se trouvait interpellé, précisément, sur les nouvelles conditions de la nomination du président de France Télévisions mais aussi, et c'est bien l'objet de l'article 6, du président de Radio France, jusqu'à présent nommé par le CSA parmi des personnes qualifiées qu'il a lui-même désignées, et désormais désigné par le Président de la République.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

Je conclus, monsieur le président. Interpellé sur cette nomination des présidents de France Télévisions et de Radio France dont il avait la charge et la responsabilité jusqu'à aujourd'hui , M. Boyon aurait pu réagir. Soucieux qu'il est de son indépendance, il aurait pu dire : « Le pluralisme et la diversité sont menacés, puisque ce n'est plus le CSA, que je préside, qui procédera à cette nomination. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

J'en ai fini, monsieur le président. M. Boyon a répondu au journaliste du Figaro : « Je suis sidéré que la seule disposition dont on entende parler soit celle-ci, alors qu'il ne s'agit que d'un article sur cinquante-six, et que cette loi va être une nouvelle chance donnée à la télévision publique. » Vous l'avez compris, chers collègues : en rejetant l'article 6 et la nomination du président de Radio France par le Président de la République, c'est la démocratie, le pluralisme et l'indépendance des médias que nous défendons.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Filippetti :

Radio France est précisément le symbole de l'indépendance, de l'impertinence, du pluralisme, de la liberté d'expression, liberté d'ailleurs étrangement absente de l'exposé des motifs de votre projet de loi, madame la ministre, pourtant long de dix-sept pages. La liberté est absente de ce texte, de son fond comme de sa forme, de sa lettre comme de son esprit. La liberté d'expression, la liberté d'opinion, la l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Filippetti :

...u peuple. S'il fallait vraiment nous comptabiliser avec d'autres membres de ce conseil d'administration, ce serait davantage avec les représentants du personnel, eux aussi élus, plutôt qu'avec des représentants nommés par l'État. Autrement dit, votre argumentation, monsieur le rapporteur, ne tient pas. Ce que vous ne voulez pas, c'est, effectivement, que la télévision et la radio, en particulier Radio France, soient représentatives du pluralisme d'expression, d'opinion, de pensée dans notre pays. Et c'est ce pluralisme que nous, nous voulons défendre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Braouezec :

...e membres. Il est, en quelque sorte, en dehors, au dessus du lot, éthéré. Il n'est pas responsable devant le conseil d'administration. Vous mesurez bien car vous n'êtes pas sots que l'on crée une configuration un peu bizarre, qui ne respecte pas les principes d'un véritable conseil d'administration. Enfin, j'observe qu'il n'est plus question, à la différence du texte de loi précédent, que de Radio France. Or, il y a lieu de s'inquiéter du sort réservé à Radio France International. J'en veux pour preuves une dépêche et une pétition lancée par des gens que l'on ne peut considérer comme des gauchistes, encore moins comme des représentants de l'« ultragauche », cette nouvelle entité créée par le Gouvernement : je veux parler du philosophe André Glucksmann et de l'ancien dissident soviétique Vladimir ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

L'article 6 modifie le nombre de membres du conseil d'administration de Radio France, en y ajoutant le président. Je voudrais vous rappeler l'article 17 des statuts de Radio France, qui définit le rôle du conseil d'administration. « Le conseil d'administration définit les lignes générales de l'action de la société dans le respect du cahier des missions et des charges. Il veille à la bonne marche des services et à l'observation des dispositions législatives et réglementaires appl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

que le temps de parole du Président de la République soit décompté, comme c'est le cas pour l'opposition et la majorité. Actuellement, le Président de la République peut s'exprimer sans que cela soit compté. Mais il trouve que ce n'est pas encore suffisant, et veut pouvoir contrôler ce qui se dit à la télévision publique et à Radio France. Le rôle de l'État consiste à assurer l'indépendance du service public. Or la composition du conseil supérieur de l'audiovisuel pose problème. Si votre objectif était de la réformer, il aurait fallu que ce soit dans le sens d'une plus grande indépendance. Malheureusement, vous faites tout le contraire. Le CSA devra se contenter d'émettre un avis sur la décision prise par le Président de la Répub...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

au lieu de permettre au Président de la République de les nommer et de les révoquer à tout moment. Aurélie Filippetti a rappelé, à juste titre, la qualité des émissions diffusées sur Radio France, que pour ma part j'écoute beaucoup. L'impertinence et l'humour de Radio France, le matin, sont salutaires, et je crains que cette liberté de ton ne disparaisse le jour où le président de Radio France sera nommé par le Président de la République. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

Pourquoi le Président de la République tient-il tant à nommer les présidents de Radio France et de France télévisions s'il n'a aucun message à leur faire passer ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

Un président de Radio France nommé par le Président de la République prendra ses ordres à l'Élysée et la démocratie sera remise en cause. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

J'en veux pour preuve le choix, contre l'avis de la commission Copé, de faire désigner en conseil des ministres, par le Président de la République, les présidents de France Télévisions et de Radio France. Ces responsables seront dépendants politiquement, mais aussi économiquement, du fait du sous-financement du service public.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

La dépendance sera également éditoriale. Nous le voyons déjà avec les menaces qui pèsent sur les journalistes. Faut-il dresser, une nouvelle fois, la liste noire des journalistes qui ont été renvoyés de Radio France International ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Faut-il vous rappeler que, cet après-midi, en commission des lois, notre collègue Aurélie Filippetti a vu rejetés ses amendements au projet de loi relatif à la protection du secret des sources, portant sur la limitation de la garde à vue des ournalistes ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Vous ne voulez pas l'admettre, mais ce ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

... dans notre pays, des gens sont interpellés par la police dans des conditions honteuses. Ce sont des personnes vulnérables, qui ne sont pas protégées comme nous le sommes, et que l'on humilie. Chaque jour, dans notre pays, c'est un peu plus de liberté qui disparaît ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) L'article 6 visant à permettre au Président de la République de nommer le président de Radio France organise délibérément la soumission de ceux qui sont chargés de veiller au pluralisme et à l'indépendance de l'information.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

Or, une question aussi centrale que la fin de l'indépendance de l'audiovisuel public en France mérite que vous vous exprimiez. Ce n'est tout de même pas une mince affaire ! Avec cet article, que vise à supprimer l'amendement n° 155, nous abordons la question de Radio France. Nombre de nos concitoyens, et même certains députés ici présents, n'ont pas mesuré combien la décision du Président de la République de nommer lui-même les présidents de l'audiovisuel public touchait également Radio France, ainsi que l'audiovisuel extérieur. En théorie, vous êtes des libéraux. Qui davantage que Montesquieu, théoricien de l'équilibre des pouvoirs, est à l'origine de la démocrati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

...de l'ORTF est révolu. Le paysage audiovisuel a profondément changé, grâce à la multiplication des chaînes et grâce à une organisation démocratique visant à établir une distance entre le pouvoir et les médias. À cet égard, madame la ministre, j'aimerais vous entendre répondre à deux questions. Premièrement, pourquoi la procédure de nomination du président de France Télévisions et du président de Radio France est-elle modifiée ? Il ne suffit pas qu'un homme, fût-il Président de la République, en ait décidé ainsi. Encore faut-il que le fondement de ce changement nous soit expliqué ici même. Nous attendons toujours votre réponse. Deuxièmement, nous aimerions connaître votre position sur le fonctionnement du Conseil supérieur de l'audiovisuel. Est-il normal que le président de cette autorité indépendant...