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Interventions sur "corse"

16 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vaxès :

...'autre sur le catalan, a représenté un incontestable progrès puisqu'elle reconnaissait la valeur des langues régionales et organisait leur enseignement. Elle n'en comportait pas moins des limites dans sa conception même et dans son champ d'application puisque n'étaient concernés que le catalan, la langue occitane, le basque et le breton, auxquels, depuis lors, ont été fort légitimement ajoutés le corse, l'alsacien et les créoles. La reconnaissance de toutes ces cultures régionales, ainsi que de celles que je n'ai pas citées, élément fondamental de la culture française, légitime un effort national de revitalisation et de reconquête, qui suppose la mobilisation d'importants moyens en faveur du développement culturel régional. L'État doit être le garant des langues de France et de leur statut. Da...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Olivier-Coupeau :

Mais, comme M. Le Fur l'a rappelé, l'égalité n'est pas l'uniformité. Nous demandons simplement à vivre de manière sereine et positive les éléments constituant notre identité. Se sentir profondément bourguignon, provençal ou corse n'empêche pas d'être français. Parler, chanter en breton, en alsacien ou en basque n'empêche pas d'être patriote ! (« Absolument ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Affirmer son identité culturelle ne doit pas être considéré comme un refus des valeurs de la République ; vouloir parler sa langue ancestrale ne témoigne pas d'un repli identitaire. Il s'agit au contr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Schneider :

...blée parlementaire du Conseil de l'Europe, dont certains sont présents aujourd'hui, je n'ai pas voté la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. C'est là cependant un tout autre débat et je vous propose de ne pas confondre les genres. Il s'agit aujourd'hui de défendre le patrimoine français. Que seraient l'Alsace sans l'alsacien, la Bretagne sans le breton, la Corse sans le corse ? La France deviendrait terne et triste, notre belle diversité une sombre uniformité, notre patchwork culturel un fast-food sans saveur. Lors du vote de la loi sur l'avenir de l'école, dite « loi Fillon », le 23 avril 2005, le rapporteur Frédéric Reiss avait proposé et fait adopter un amendement ainsi libellé : « Un enseignement de langues et cultures régionales peut être dispensé ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

... breton n'est sans doute pas isolé et il faut être conscient que cette politique nationale d'éradication menée pendant tant de décennies a conduit à la quasi-disparition d'un certain nombre de parlers régionaux. En même temps, il faut rester optimiste et positif : des exceptions ont déjà été concédées. Tout à l'heure, Victorin Lurel a évoqué la Nouvelle-Calédonie, mais on pourrait aussi citer la Corse. Alors que la Corse fait bien partie de la France, du territoire français, de la République française aucun doute sur ce point , la langue corse bénéficie d'un traitement spécifique. La loi du 22 janvier 2002 relative à la Corse a inscrit : « la langue corse est une matière enseignée dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et primaires ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

D'ailleurs, l'Assemblée de Corse adopte un plan de développement de l'enseignement de la langue corse et conclut avec l'État une convention pour sa mise en oeuvre, en matière de formation initiale et continue des enseignants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

De l'extérieur, le résultat nous paraît assez probant : 46 écoles dispensent un enseignement bilingue à près de 3 000 élèves, soit plus de 13 % des enfants corses ; 92 % des élèves du primaire étudient la langue corse, dont 27 % à raison de trois heures hebdomadaires ou plus ; et plus de 68 % des élèves de sixième sont inscrits en langue corse. Malheureusement, le sort des autres régions n'est en rien comparable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCamille de Rocca Serra :

La langue française est chez elle en Corse comme en Alsace, en Occitanie, en Bretagne ou ailleurs ; mieux encore, elle y est renforcée par la variété des langues régionales. Réfléchissons à une identité française sereine et abordons cette question sans tabou ni crispation. Entre un jacobinisme borné et une tendance à la folklorisation, entre un républicanisme intégriste et une approche ethnique exacerbée, je veux vous persuader qu'il y a ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCamille de Rocca Serra :

celle d'un véritable statut reconnaissant les langues de France comme notre patrimoine commun. Je l'affirme, nos langues régionales sont les ferments de la cohésion sociale, les liens qui resserrent l'harmonie territoriale. Cette dimension est aujourd'hui évidente. À l'occasion de son dernier déplacement en Corse où vous étiez présente, madame la ministre , le Président de la République n'a-t-il pas déclaré devant les élus de l'île : « Renier l'identité d'une région, c'est renier une partie de l'identité de la nation » ? Et d'ajouter : « S'il faut aller plus loin pour que la langue corse reste vivante, je suis prêt à aller plus loin. Je suis prêt à en discuter avec vous sans tabou. La seule limite, c'e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCamille de Rocca Serra :

Si vous le permettez, monsieur le président, je voudrais dire ici solennellement que la langue corse ne doit pas mourir et qu'elle ne mourra pas ! Elle vivra grâce à tous ceux qui la transmettent et qui la parlent, à tous ceux qui ne la parlent pas, mais qui, malgré tout, l'aiment. La langue corse vivra, comme vivra le breton, l'alsacien, le basque, le catalan, l'occitan, les langues créoles. Elle vivra car, si nous laissons mourir la langue corse, c'est que nous acceptons collectivement que meu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArmand Jung :

..., le tourisme. Aujourd'hui, 12 % des actifs alsaciens travaillent en Suisse germanophone et en Allemagne, et l'Alsace compte environ 650 000 locuteurs. C'est la proportion la plus forte parmi les langues régionales de France et l'effectif le plus important s'agissant des adultes. Quant au taux de transmission familiale résiduelle, d'une génération à la suivante, il est encore le meilleur, avec le corse, puisqu'il atteint 10 %. Mais en 2050, serons-nous les derniers 10 000 locuteurs désespérés, alors qu'il en faut au minimum 100 000 pour qu'une langue survive ? Prenons l'exemple du projet de création de I'Eurodistrict Strasbourg-Kehl-Ortenau, décidé en 2003 au plus haut niveau par Jacques Chirac et Gerhard Schröder et visant à renforcer de manière spécifique et originale la coopération franco-a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Censi :

...on. Notre débat, mes chers collègues, doit nous permettre de sortir officiellement du déni de ce que nous sommes. Il nous faut reconnaître que la diversité de nos accents et de notre vocabulaire quand nous parlons français révèle beaucoup plus que des lieux géographiques ou des points cardinaux. Évoquer un accent du sud est en soi un déni, car il s'agit en réalité de l'accent occitan, provençal, corse, basque ou catalan, c'est-à-dire de la marque d'une langue. Le déni, c'est la haine de soi, laquelle conduit au rejet des autres. Je me battrai donc, mes chers collègues, pour que demeure cette reconnaissance indispensable, voire vitale, dans une République épanouie. La volonté de nos concitoyens pour apprendre, pratiquer, écrire et chanter nos langues vernaculaires ne cesse de croître, et ce ph...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Rousset :

...rait d'élargir ce dispositif à d'autres régions, mais nous pouvons déjà avancer en la matière. Cela suppose aussi, madame la ministre, que votre collègue de l'éducation nationale et nous regrettons qu'il n'assiste pas à ce débat réfléchisse avec les collectivités au meilleur moyen d'informer les élèves et leurs familles que l'enseignement de l'occitan, du basque, du breton, de l'alsacien, du corse ou d'autres langues régionales, est possible. Faute de quoi, nous allons assister à un foisonnement d'initiatives familiales, conformément à ce que nous connaissons déjà. L'enseignement public doit prendre l'initiative en matière d'information et de moyens éducatifs, ce dont nous ne disposons pas totalement aujourd'hui. Je pense, par exemple, à la ville de Périgueux où, au moment de passer le bac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

Les langues régionales sont bien des langues, c'est ce qu'affirment les linguistes. Claude Hagège et bien d'autres reconnaissent ainsi la qualité de langue au corse, au picard ou au breton, sans évoquer le basque ou l'occitan. La République n'est pas menacée dans son unité par une ratification de la Charte européenne des langues régionales alors même que l'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la Hongrie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède et, bien entendu, la Suisse l'ont ratifiée depuis longtemps sans en avoir en aucune manière s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSimon Renucci :

...s faut-il pour autant occulter les réalités culturelles et linguistiques de nos régions, au prix de la disparition de certaines d'entre elles ? Le temps est désormais venu pour que notre pays réévalue la situation. En France métropolitaine d'autres parleront bien mieux que moi de la situation dans les DOM-TOM , trente langues survivent et se côtoient : l'alsacien, le breton, le champenois, le corse, le flamand, le lorrain, le picard, pour n'en citer que quelques-unes. Dans les régions concernées, souvent transfrontalières, le bilinguisme est vécu comme une richesse partagée, dans le respect d'un passé singulier, d'une histoire particulière, qui fondent, par consentement mutuel, l'idée d'égalité. Au plan européen et international, nous nous battons, avec raison, pour sauver le plurilinguism...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSimon Renucci :

Ce principe, en effet, ne saurait s'arrêter aux frontières. Depuis Prosper Mérimée, nous avons pu concevoir la sauvegarde d'un patrimoine matériel, renforcé et reconnu par la loi Malraux, mais qu'en est-il des langues et des cultures comme patrimoine vivant à préserver ? Que faire ? En Corse, la loi du 22 janvier 2002 fruit du processus de Matignon cher à Lionel Jospin a confié à l'Assemblée de Corse le soin d'élaborer un plan de développement de la langue et de la culture corses. Sont entre autres proposés trois heures hebdomadaires d'enseignement à tous les niveaux, la généralisation du bilinguisme à l'école maternelle, la création d'au moins un site bilingue du premier degré p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSimon Renucci :

...ministre, qu'en intégrant dans notre ordre la Charte des langues régionales et minoritaires vous rendrez nos identités plus riches, les Français plus ouverts, notre pays plus grand et, au fond, plus généreux. Nos langues régionales sont les saveurs et les couleurs de la France, sa vérité et son authenticité. Sur le plan symbolique, pour nos régions, la France est la mère Patrie. Alors, comme en Corse, disons : « O Ma, parla mi corsu ! » « Maman, parle-moi Corse ! » (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et sur de nombreux bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)