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Interventions sur "troupes"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Cazeneuve :

Monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, à l'heure où vous nous appelez à nous prononcer par un vote sur cinq opérations militaires extérieures dans lesquelles nos troupes sont engagées, nous nous devons, par-delà les diverses sensibilités qui traversent cet hémicycle, d'avoir une pensée pour nos soldats dont la vie est exposée sur le théâtre de ces opérations. Nous nous devons aussi, par respect pour eux et pour ceux qui sont tombés sous le feu en Afghanistan, en Côte d'Ivoire ou au Gabon, de nous placer au-dessus de toute contingence politique et de montrer à no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Cazeneuve :

...otre politique étrangère et de défense. Nous avons cherché le lien entre les diverses opérations sur lesquelles vous nous demandez de nous déterminer et nous avons constaté qu'elles représentaient à elles seules près de 80 % des effectifs engagés par la France sur le théâtre d'opérations extérieures, peut-être même davantage. Comme nous supposons que vous envisagez de redéployer une partie de nos troupes vers d'autres théâtres, comme l'Afghanistan, au terme de discussions nouées avec les États-Unis,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Cazeneuve :

... résultant de la mobilisation d'une réserve interministérielle. Les rapports de M. Fromion, de Mme Adam et de M. Beaudouin ont montré le décalage entre les besoins correspondant au financement des opérations militaires extérieures et les sommes que les récents budgets sont parvenus à mobiliser. Nous avons également apporté la démonstration qu'il existait un décalage entre les moyens alloués à nos troupes sur le théâtre des opérations et ceux dont elles auraient besoin pour atteindre un niveau d'efficacité opérationnelle accrue. Je pourrais prendre l'exemple de l'aéromobilité et de nos difficultés à réaliser dans de bonnes conditions de coopération industrielle européenne le programme NH 90. Sans polémique, monsieur le Premier ministre,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Quant aux opérations Boali et Épervier, qui sont indépendantes et composées uniquement de troupes françaises, elles résultent d'accords de défense signés de longue date. Les éléments français au Tchad sont présents sans interruption sur le territoire tchadien depuis le 10 février 1986, date du début de l'opération Épervier. La base juridique de la présence militaire française est constituée par l'accord de coopération militaire du 6 mars 1976 et son protocole additionnel du 7 avril 1990. No...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

...nent également les chasseurs alpins du 27e RCA et les paras du 3e RPIMa, qui ont pris le relais sur ce terrain difficile. Nous avons également une pensée pour tous les soldats engagés sur les autres théâtres. Cette présence est tout aussi légitime et le débat d'aujourd'hui ne doit pas remettre en cause l'idée même des OPEX. Certains de nos concitoyens s'interrogent sur les raisons d'envoyer nos troupes sur des théâtres d'opérations lointains, périlleux et qui, parfois, nourrissent le terreau d'un anti-occidentalisme latent. Ce débat doit permettre justement de rappeler que ces OPEX participent au maintien ou au rétablissement de la paix, contribuent au rayonnement de la France, correspondent à sa vocation universaliste et permettent de défendre et de diffuser les valeurs universelles qui ont fo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

...fghanistan ; c'est maintenant au tour des quatre autres grands théâtres d'opérations extérieures. Je n'en aborderai ici que trois : Liban, Côte d'Ivoire et Tchad-République centrafricaine, laissant à mon collègue Francis Hillmeyer le soin d'intervenir sur le Kosovo. Trois grands aspects doivent guider notre réflexion sur l'opportunité de maintenir, renforcer, prolonger ou arrêter l'envoi de nos troupes sur ces théâtres extérieurs. Le premier est l'aspect financier. C'est un combat profondément centriste que celui de défendre la rigueur et la gestion de notre déficit public le plus strictement possible, et je sais, monsieur le ministre de la défense, que vous y êtes très attaché. C'est un combat de longue haleine, émaillé de victoires et que la révision générale des politiques publiques a maté...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

...ût a atteint presque 1,2 milliard d'euros. Cependant, au final, le total cumulé s'élève à près de 20 milliards d'euros avec une augmentation constante depuis 2000 et, tout de même, une hausse de plus de 40 % entre 2006 et 2008 à effectifs presque constants. L'inflation de ces surcoûts doit donc impérativement être maîtrisée, cette maîtrise passant naturellement par une meilleure organisation des troupes, une sorte de RGPP des OPEX. Une meilleure organisation peut signifier le retrait de tout ou partie des troupes lorsque c'est possible et nécessaire. Je pense ici naturellement à la Côte d'Ivoire. De nombreux orateurs en ont parlé, des annonces ont d'ores et déjà été faites. Ainsi, avez-vous annoncé, monsieur le ministre, qu'en 2009 la France retirera progressivement des troupes de Côte d'Ivoire...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

nous avons une véritable responsabilité. Le retrait est d'autant moins possible que la France a un lien particulier avec ces deux régions, qui lui donne une certaine responsabilité, mais également une certaine aura qu'elle consolide en maintenant ses troupes. À propos de l'aspect opérationnel, le troisième, je disais que la France était reconnue pour son expérience, son savoir-faire et son engagement sur les théâtres africains. C'est particulièrement visible au Tchad. C'est elle qui est à l'origine de la mission EUFOR, dont elle est le principal contributeur avec plus de 50 % des effectifs. Avec le dispositif Épervier en soutien et une connaissance ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Louise Fort :

... 20 000 en 2002 , ainsi que les ressortissants d'autres pays. Elle l'a fait en vertu de l'accord de défense signé avec l'État ivoirien en 1961. La France dispose, en effet, de forces sur place : le fameux 43ème BIMA, crée et installé depuis 1978 à Port-Bouët au sud d'Abidjan. Héritier des régiments d'infanterie coloniale qui se sont illustrés sur le sol européen pendant la Grande Guerre et des troupes d'infanterie de marine, ces soldats français de l'opération dite Licorne sont rapidement devenus une force d'interposition entre les forces gouvernementales et la rébellion du Nord, privant de fait ces deux camps d'une victoire potentielle. Ils ont protégé nos ressortissants, mais se sont aussi interposés faut-il le rappeler ici ? aux exactions touchant les civils ivoiriens. Lors de la signa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Janquin :

...s situations en cours, avant mise en application effective de la loi constitutionnelle », comme nous l'avions souhaité lors des débats sur la réforme constitutionnelle, nous aurions pu admettre cette forme de mise à jour. Mais pourquoi, alors, avoir exclu de notre examen la plus récente de ces opérations, qui a plus de quatre mois, puisqu'elle a commencé en juin 2008, celle du soutien apporté aux troupes de la République de Djibouti, déployées sur la frontière de l'Érythrée ? Même s'il n'y a pas eu envoi de troupes depuis la métropole, ce sont bien nos troupes positionnées à Djibouti-ville, sur une base extérieure de la France, qui sont engagées, et cela mérite aussi examen. D'où notre préoccupation de voir s'installer une jurisprudence selon laquelle le délai de quatre mois ne serait que très ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Janquin :

...RCAT II. Les objectifs fixés laissent prévoir une présence de longue durée, dont les forces françaises constitueront un contingent déterminant. Alors, comment résoudre la contradiction entre la volonté affichée par le Gouvernement il y a seulement deux ans de fermer en priorité les implantations militaires au Tchad, dans le cadre de la restructuration de nos forces en Afrique, et le fait que nos troupes aient joué un rôle non négligeable dans le sauvetage du régime du Président Déby, lequel en a profité pour éliminer ses opposants nous le savons bien, pour être sans nouvelles de l'un d'entre eux ,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Janquin :

Convoquer la représentation nationale pour délibérer dans les conditions qui nous sont imposées aujourd'hui est précipité et pour le moins leste. Les parlementaires du groupe SRC ne sauraient accepter que le Gouvernement lui mette une sonnaille au cou et les rentre dans l'hémicycle quand bon lui semble, simplement pour lui signaler la position des troupes sur les différents fronts. Ils se font une autre idée de la responsabilité de la représentation nationale. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

...re civile et de retour des épurations ethniques. Aujourd'hui, il semble que le Gouvernement veuille réduire notre contingent, et le discours du Premier ministre, il y a quelques instants, nous le confirme. Toujours est-il que nous espérons une normalisation durable de la situation et souhaitons que la tenue prochaine des élections présidentielles ouvre, à terme, la voie à un retrait total de nos troupes. Par ailleurs, au Kosovo, nos forces sont engagées au sein de la KFOR de l'OTAN. On connaît les événements dramatiques qui ont secoué ce territoire. Il en résulte aujourd'hui une défiance profonde et un ressentiment considérable entre les communautés, qui vivent de façon totalement cloisonnée. Le Kosovo est placé sous administration de l'ONU, représentée par la mission des Nations unies, la MIN...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Ménard :

...ment reconnu dès le lendemain de sa déclaration d'indépendance, le 17 février 2008, et que je connais bien, pour présider le groupe d'études à vocation internationale de l'Assemblée le concernant. Nous sommes présents au Kosovo depuis 1999, après avoir participé, au sein de l'OTAN, aux frappes aériennes sur l'ex-Yougoslavie, qui ont contribué à faire plier le Président Milosevic et contraint les troupes serbes de quitter ce territoire, mettant ainsi fin à plus d'une décennie de conflits plus ou moins larvés entre forces serbo-yougoslaves et militants indépendantistes kosovars. Nous avons tous en mémoire la catastrophe humanitaire, les déplacements massifs de population, les villages en feu, les récoltes détruites, la politique de la terre brûlée et la violence des tensions intercommunautaires q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Beaudouin :

...e des Nations unies au Liban, la FINUL I, créée en 1978 pour restaurer l'intégrité territoriale du pays, mise à mal par le conflit israélo-palestinien. Dotée de moyens limités, tant sur le plan militaire que juridique, la première FINUL présente un bilan décevant. Tandis que la guerre civile se prolonge jusqu'en 1989, le Liban ne recouvre son intégrité territoriale qu'en 2000, avec le retrait des troupes israéliennes du Sud-Liban, malgré une tutelle syrienne encore pesante. L'attentat du Drakkar, le 23 octobre 1983, au cours duquel 58 parachutistes français trouvèrent la mort la plus lourde perte de l'armée française depuis la fin de la guerre d'Algérie est le symbole de cette impuissance. C'est donc instruite par cette expérience que la France entend obtenir des garanties, lorsque, à l'été ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Beaudouin :

La présence de la France dans la FINUL est aussi totalement conforme à la doctrine du Livre blanc. J'invite donc tout naturellement notre assemblée à voter le maintien de nos troupes dans cette opération extérieure qui illustre l'engagement de la France en faveur de la paix et de la souveraineté du Liban et d'un retour à une paix durable et globale au Proche-Orient. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)