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Interventions sur "libye"

45 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Cazeneuve :

Enfin, pour identifier la bonne issue, il faut, comme vous l'avez indiqué, que les choses s'accélèrent au niveau diplomatique et politique. À cette fin, les négociations doivent se poursuivre avec le Conseil national de transition et toutes les forces libyennes susceptibles d'incarner une relève. Et plus vite cette relève s'incarnera, plus étroitement la communauté internationale s'unira pour lui conférer une crédibilité, plus tôt le dictateur, isolé sur la scène internationale et privé des moyens d'agir, tombera. Tout cela ne peut se faire que dans le cadre rigoureux de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous ne devons do...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Cazeneuve :

En somme, monsieur le Premier ministre, il faut très rapidement créer les conditions d'une issue politique qui mette fin aux frappes et permette à la Libye de retrouver, par la négociation, les objectifs d'un grand État désireux de se réconcilier avec le droit, la démocratie, la justice et les libertés. C'est dans cet espoir et à ces conditions que les socialistes voteront pour la prolongation de l'intervention, dans le cadre rigoureux de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

...ommission mon cher président Teissier , chers collègues, par une lettre adressée le 25 mai dernier au Premier ministre, les députés communistes, républicains, citoyens et du parti de gauche ont demandé la tenue de ce débat, en vertu de l'article 35 de la Constitution, avant la fin de la session. Nous avons été entendus. Et nous saisissons cette occasion pour exiger un cessez-le-feu immédiat en Libye. Le 22 mars dernier, alors que la France était déjà entrée en guerre, et dans le cadre d'une parodie de consultation démocratique, nous avions fait connaître l'opposition des députés communistes, républicains et citoyens à l'intervention des forces françaises. Nous étions alors bien seuls dans cet hémicycle. Nous sommes aujourd'hui rejoints par la majorité des Français plus de 51 %. Monsieur ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

...ns civiles. Pourtant, l'homme et son régime sanguinaire sont les mêmes. Pourquoi ce revirement dans votre appréciation et votre attitude ? Les Français ne s'y trompent pas, et s'interrogent sur la véritable raison de cette intervention. D'autres populations civiles sont aujourd'hui menacées et massacrées au Moyen-Orient ; cela ne semble pas vous affecter. Pourquoi sommes-nous donc aujourd'hui en Libye ? Les Occidentaux ne voient-ils plus dans le dictateur le « bon cheval » permettant de piller les extraordinaires ressources en matières premières du pays ? De fait, Kadhafi ne tenait plus l'activité économique ; l'extraction des hydrocarbures était mise à mal ; la manne pétrolière était bloquée. C'est alors seulement que la situation humanitaire est devenue problématique à vos yeux ; de notre c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

Cela étant, notre critique de la diplomatie française ne peut en aucun cas être interprétée comme une forme de complaisance à l'égard du régime libyen. Car, contrairement au chef de l'État, nous n'avons jamais changé d'avis sur le dictateur Kadhafi ! Notre ligne politique est claire et cohérente. Comment ne pas être révolté par les attaques perpétrées contre des zones résidentielles de Misratah, par les tirs répétés de roquettes, de mortiers et de bombes à sous-munitions sur les civils ? Mais la protection des populations civiles ne peut serv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

...s légales et humanitaires. En ne se limitant pas à la protection des civils, le Gouvernement est allé trop loin. Oserez-vous, chers collègues, le cautionner ? Pour protéger réellement les populations civiles ce qui doit être notre objectif commun il faut rechercher une solution politique. Seule la voie diplomatique est susceptible d'apporter une issue durable et juste, de permettre au peuple libyen de vivre en sécurité et de choisir librement son avenir, dans le respect de l'intégrité territoriale du pays. Nous proposons que la France prenne, avec l'Union européenne, l'initiative de réunir une conférence internationale de haut niveau, sous l'égide des Nations unies, ou sollicite la tenue d'une session spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU. Les protagonistes libyens seraient appelés à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

Eh oui, 51 %, les chiffres sont là ! les députés du groupe GDR voteront donc contre la prolongation de l'intervention de nos forces armées en Libye. Monsieur le Premier ministre, prenez l'initiative d'un cessez-le-feu immédiat, osez la paix et la démocratie pour la Libye ! (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR. Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, monsieur le ministre de la défense et des anciens combattants, monsieur le secrétaire d'État auprès du ministre de la défense et des anciens combattants, mes chers collègues, notre action en Libye s'inscrit dans la stricte application de la « responsabilité de protéger » dont les membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU sont les dépositaires. Le régime libyen a utilisé les moyens les plus abjects pour mettre à bas l'insurrection que des années de dictature ont suscitée : assiéger des villes, tirer à l'arme lourde sur des civils, torturer, envoyer des bandes mercenaires piller et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères :

...ogistique décisive, mais ce sont Londres et Paris qui impriment leur tempo à la coalition internationale et qui effectuent l'essentiel des frappes. Cette crise valide le choix stratégique qui a été fait en 2009. Dans la loi de programmation militaire, nous avons en effet choisi de privilégier les dépenses d'équipement, afin de doter notre armée des matériels les plus modernes. On le voit bien en Libye, notre supériorité aérienne est un élément clé du soutien que nous pouvons apporter dans des conflits complexes : cette supériorité, nous ne pourrions la maintenir sans la décision de réduire les effectifs de nos armées, et de rationaliser leur organisation territoriale, afin d'accroître nos investissements matériels. L'armée française, d'un format réduit mais mieux équipée, est à même de répondr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères :

Il est probable que, parmi ses proches, sa mise à l'écart soit d'ores et déjà envisagée, sinon décidée dans son principe. Notre diplomatie s'emploie, avec succès, à élargir le cercle de ceux qui reconnaissent le Conseil national de transition comme le représentant légitime du peuple libyen. La Turquie a franchi le pas tout récemment. L'Union africaine, dont la première réaction avait été de condamner les frappes, est aujourd'hui beaucoup plus proche de nos positions. Le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale accroît encore cette pression sans fermer toute issue, comme l'ont prouvé de nombreux précédents. Afin de parachever l'isolement diplomatique du régime libyen, nous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères :

Depuis sa création, le Conseil national de transition s'est élargi au-delà de la province de Benghazi, ce qui renforce sa légitimité. Cette ouverture doit se poursuivre afin que sa victoire ne soit pas celle d'un camp contre un autre, mais bien celle du peuple libyen tout entier contre la tyrannie. Mes chers collègues, à mon tour, je vous invite à voter en faveur de la prolongation de notre intervention en Libye, car elle est conforme à nos valeurs et à nos engagements internationaux, et s'inscrit dans une stratégie politique cohérente. La chute de Kadhafi est la meilleure manière de garantir non seulement le droit du peuple libyen à une vie paisible, mais ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Teissier, président de la commission de la défense :

...istre, monsieur le ministre d'État, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, dans le contexte du printemps arabe, qui ne pouvait laisser notre pays indifférent sans qu'il renie ses valeurs, sur décision du Président de la République, nos armées se sont engagées, depuis le 19 mars, dans une action visant à mettre fin aux actes d'une violence inouïe contre le peuple libyen, qui ne demandait rien d'autre que la liberté et le respect de sa dignité. C'est dans une région du monde particulièrement complexe que la France est intervenue, sans ignorer les difficultés de son engagement. Il me semble évident que la France ne pouvait assister passivement au massacre à l'arme lourde d'une population civile. Le but de notre armée a été atteint puisque, aujourd'hui, les armes...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Teissier, président de la commission de la défense :

Je constate cependant que l'opposition est loin d'être unie sur ce sujet. Nous intervenons en Libye au nom de la « responsabilité de protéger », comme vous l'avez dit, monsieur le Premier ministre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Teissier, président de la commission de la défense :

Ne fragilisons donc pas cette avancée considérable du droit international en allant au-delà de ce qui fait l'objet d'un consensus. Si nous réussissons à obtenir une solution politique qui mette fin à la violence en Libye, nous aurons atteint nos objectifs. N'oublions pas que le concept de droit d'ingérence que la France a cherché à promouvoir a été rejeté par les pays du Sud, et ce avec une grande constance. La récente déclaration du ministre de la défense par laquelle il se dit favorable à un arrêt des bombardements dès lors que les Libyens se parleront entre eux me semble parfaitement répondre à l'idée que je m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer, président :

Avant de procéder au vote sur l'autorisation de la prolongation de l'intervention des forces armées en Libye, nous allons entendre les explications de vote. Le temps de parole est de cinq minutes maximum. La parole est à M. Yvan Lachaud, pour le groupe Nouveau Centre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYvan Lachaud :

...iquées réconcilient les principes de légitimité et de légalité de l'action militaire, mais aussi que l'utilisation de la force soit considérée comme un dernier recours pour assurer le respect des droits humains. Oui, cette intervention militaire est légitime, la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU en atteste puisqu'elle autorise l'usage des armes pour protéger les populations civiles libyennes. Elle a déjà valeur de précédent : pour la première fois, une intervention militaire est juridiquement fondée sur la protection des populations civiles, ce qui consacre le principe d'ingérence humanitaire. Nous ne pouvons donc que nous féliciter d'avoir ainsi permis une progression du droit international. Nous tenons également à souligner que l'approbation de cette résolution a constitué un i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vitel :

Monsieur le président, messieurs les ministres, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, après la Tunisie et l'Égypte, la Libye a été à son tour contaminée par la fièvre de la cyberdissidence.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vitel :

dont la page intitulée « Révolte du 17 février 2011, jour de colère en Libye » était sans équivoque, les rassemblements populaires se sont multipliés, certains d'entre eux anticipant même ces mots d'ordre puisqu'ils débutent dès le 15 février dans la deuxième ville du pays, Benghazi. Immédiatement, Kadhafi déclenche une répression brutale et sanglante contre son propre peuple en quête de réformes, de considération et de liberté ; le nombre de tués et de blessés croît très...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vitel :

... savons tous que la solution ne peut être que politique : elle passe par un retrait de Kadhafi du pouvoir et par son renoncement à tout rôle politique. Cela prendra nécessairement du temps, et rien ne serait plus contre-productif aujourd'hui que de s'enfermer dans un calendrier strict. Mes chers collègues, nous devons nous prononcer sur l'autorisation de prolonger l'intervention de nos forces en Libye au sein de la coalition coordonnée par l'OTAN. Il est de la plus haute importance que les Européens restent déterminés à construire un espace de paix dans leur environnement immédiat. Cela passe nécessairement par la construction de la paix en Libye. Nous devons en être les artisans. « Il existe un chemin vers la paix porteur d'un nouvel espoir pour le peuple libyen. Un avenir sans Kadhafi, qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Boucheron :

En ce qui concerne la Libye, nous étions au départ évidemment d'accord avec la résolution 1973, car il s'agissait d'un problème humanitaire et d'arrêter des massacres. Je ferai deux remarques. Premièrement, je souligne la catastrophe de l'Europe de la défense. Il faudra l'analyser, y compris sous l'angle de l'échec, aujourd'hui profond, de la relation franco-allemande. Ma seconde remarque porte sur les opérations militair...