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Interventions sur "dissuasion"

9 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Boucheron, rapporteur de la commission des affaires étrangères :

...d porte sur la mise au point de drones d'observation et d'attaque point fondamental sur le plan opérationnel et industriel et sur le groupe aéronaval, qui donnera lieu à d'importantes coopérations. Il concerne également la cyberdéfense, car nous découvrons une autre forme de guerre : les dernières agressions contre Bercy montrent que le sujet est d'actualité. En outre, cet accord porte sur la dissuasion nucléaire, c'est-à-dire le maintien en condition opérationnelle des sous-marins nucléaires. C'est également un point important, car, traditionnellement, la Grande-Bretagne avait un seul partenaire : les États-Unis. Enfin, le traité que nous examinons aujourd'hui porte aussi sur la simulation nucléaire. Je commencerai par trois remarques d'ordre politique. Première remarque : il est clair qu'il ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Joulaud, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...associant les deux pays qui possèdent et de très loin, comme chacun sait les capacités militaires les plus importantes en Europe. Il devrait, en outre, permettre à la France comme au Royaume-Uni de réaliser une économie de 450 millions d'euros grâce au financement commun de la construction et de l'entretien d'installations de simulation. Ce projet contribuera donc à assurer l'avenir de notre dissuasion nucléaire tout en répondant aux impératifs et aux contraintes budgétaires que nous connaissons. Le troisième intérêt de ce traité réside dans le fait que les installations dont il prévoit la construction permettront de travailler plus efficacement à la conception et au développement des futures têtes nucléaires océaniques qui entreront en service en 2015. Concrètement, cet accord prévoit le fin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Adam :

...ures les plus sensibles et les mieux protégées. Nous répartirons de manière équitable les coûts nécessaires au financement du secteur de la recherche et de la simulation nucléaire. Nous lui offrirons peut-être même un nouvel avenir par l'échange intellectuel qu'il suscitera entre les scientifiques de nos deux pays. Nous devons nous en féliciter. La crédibilité et la pérennité de notre capacité de dissuasion en dépendent. Cela a été également souligné. Mais avons-nous vraiment d'autres choix ? La réponse donnée par le rapporteur pour avis de la commission de la défense est sans appel. Je la résumerai de la manière suivante : nous n'avons plus d'autres choix que la coopération, car nos ressources sont devenues insuffisantes pour maintenir notre effort de défense. En effet, une partie du financement d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

...nçaises pour le moment. Elles coopèrent avec les États-Unis depuis le début dans le domaine nucléaire. Un premier accord secret signé le 19 août 1943 entre les deux pays prévoyait un droit de consultation en matière d'emploi de la force atomique. Cette coopération sera reprise et approfondie par l'accord de défense mutuelle de 1958, et la formalisation du partenariat anglo-américain en matière de dissuasion nucléaire remonte à l'accord du 21 novembre 1962. À partir de cette date, les Britanniques constituent leur outil de dissuasion en achetant des missiles Trident américains. Ils obtiennent également l'accès à un site de tests nucléaires au Nevada. Plusieurs tonnes de plutonium produites au Royaume-Uni sont envoyées aux États-Unis en échange de tritium et d'uranium enrichi américains. Cette relat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

...notre pays. Concernant les enjeux à court et à plus long terme d'une coopération en matière de technologie nucléaire et de défense, le traité portant sur les installations radiographiques et hydrodynamiques communes est un texte particulièrement complexe. Pour autant, cela ne doit pas être un prétexte pour nous interdire de soulever certaines questions légitimes que sous-tend la thématique de la dissuasion nucléaire. La question de la souveraineté et de l'indépendance en matière nucléaire ne doit pas être occultée. Notre doctrine en la matière repose sur le principe de stricte suffisance, là où nos voisins d'outre-Manche privilégient la dissuasion minimale. Je le dis très sereinement et sans tabou : il ne faudrait pas que, même très limitée, cette mutualisation inédite des processus nucléaires no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Remiller :

...ccords de défense démontrent que la crise économique peut aussi être un catalyseur, qui permet aux Européens non seulement de travailler ensemble, mais aussi de rebondir et de faire avancer la défense européenne, et nous pouvons nous en féliciter. Ce traité, qui instaure une coopération technologique en matière de gestion des arsenaux nucléaires, permettra une meilleure garantie des capacités de dissuasion nucléaire françaises et anglaises. Cette collaboration se fera dans trois domaines précis : sûreté et sécurité des armes nucléaires, simulation pour la garantie des armes et lutte contre le terrorisme nucléaire et radiologique. Ainsi, la France et le Royaume-Uni construiront et exploiteront conjointement des installations radiographiques et hydrodynamiques dédiées à la simulation, dans le cadre d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Guilloteau :

... eux seuls près de la moitié de l'effort européen de défense et près de 70 % des investissements en recherche et développement. Seuls États dotés de l'arme nucléaire en Europe, la France et le Royaume-Uni possèdent des capacités militaires nucléaires suffisamment proches pour qu'une coopération dans ce domaine ait du sens. En effet, ces deux pays disposent tous deux d'une composante océanique de dissuasion nucléaire et des savoir-faire concernant la conception et la construction des têtes nucléaires ce qui leur permettra peut-être, un jour, de concevoir en commun un sous-marin et un porte-avions. Certes, le Royaume-Uni achète sur étagère aux États-Unis les missiles Trident II D5 qui équipent ses sous-marins nucléaires, mais ces sous-marins, ainsi que la charge contenue dans la tête nucléaire des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, mes chers collègues, le sujet qui nous réunit aujourd'hui est un sujet profondément régalien. Il touche à l'indépendance de la nation française, puisque la dissuasion vise à défendre les intérêts vitaux et ultimes de la nation, donc du peuple français souverain. Il me paraît utile de rappeler que l'accord ne concerne ni le nombre de têtes, ni leur furtivité éventuelle, ni des opérations d'explosions nucléaires désormais révolues, mais bien une collaboration technologique aujourd'hui nécessaire pour nous permettre de continuer à disposer d'une dissuasion crédi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

...dre garde à ne pas prêter une oreille trop attentive aux sirènes d'outre-Atlantique qui voudraient nous imposer une vision hégémonique du monde : en élevant le plus haut possible le niveau technologique des armements, les États-Unis d'Amérique certes un grand pays et un grand peuple se présentent quelquefois comme les seuls fondés à posséder l'arme souveraine et politique majeure, à savoir la dissuasion, associée à des armes de haute technologie. Il me paraissait nécessaire de faire ces quelques réserves et rappels relatifs à la dissuasion et à l'indépendance nationale et la souveraineté qu'elle permet de garantir. Cela étant, nous, gaullistes, voterons ce texte en restant vigilants sur l'effort budgétaire que la Nation doit accomplir afin de doter sa défense des outils que j'ai cités, notammen...