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Interventions sur "biologique"

21 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Jardé :

Cet article concerne le diagnostic préimplantatoire. Il introduit les termes de ce diagnostic et le définit comme « le diagnostic biologique réalisé à partir des cellules prélevées sur l'embryon in vitro ». Il mérite d'être voté.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...le permet le recours à un diagnostic préimplantatoire pour sélectionner un embryon qui présente la meilleure compatibilité immunologique, en vue de réaliser une greffe au profit d'un enfant déjà né, atteint d'une maladie génétique entraînant la mort dès les premières années de la vie et reconnue comme incurable. Cette disposition, qui conduit à considérer l'enfant comme un gisement de ressources biologiques et qui implique une sélection des embryons, suscite depuis longtemps de nombreuses réserves. C'est en effet l'une des règles d'or de la bioéthique que cette technique bafoue en permettant qu'un enfant soit considéré comme un moyen au service de fins qui lui sont extérieures. Conscient des enjeux éthiques, qui avaient été soulignés par le comité consultatif national d'éthique dans son avis n° 72...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

...e fruit d'une AMP, dont une bonne proportion d'adolescents, de jeunes adultes et même d'adultes plus avancés dans la vie, qui se posent la question de leur origine. Ces personnes savent ce qu'elles ne sont pas, et demandent à savoir ce qu'elles sont. Comment répondre à cette question ? Très souvent, ces jeunes hommes et femmes savent depuis leur plus tendre enfance qu'ils ne sont pas les enfants biologiques de l'un ou l'autre de leurs parents. Ils le savent, car les familles sont raisonnables, et plutôt que d'entretenir des secrets, des illusions, des non-dit, plutôt que d'organiser une société « à la Mauriac », elles préfèrent dire comment les choses se sont passées : elles jugent préférable de dire la vérité plutôt que de voir celle-ci se révéler d'elle-même plus tard car, on le sait, c'est lor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Nous sommes en train de passer du « tout biologique » au « non biologique », comme si les origines d'une personne étaient soit biologiques, soit culturelles, alors que je suis convaincu de leur double nature : à la fois biologique et culturelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

...t le projet de ses parents. Il n'est plus sujet de sa vie, mais objet d'une création. Or de très nombreuses personnes ne sont pas nées d'un projet, mais sont seulement le résultat d'une rencontre fugace, sans lendemain, parfois d'une relation violente ou pénible. Ces personnes existent pourtant, elles n'en sont pas moins hommes et femmes ! Ne nions donc pas le caractère naturel, la transmission biologique, et ne nions pas davantage le caractère culturel de la famille. Ne tombons ni dans le « tout social » ni dans le « tout génétique ». Le meilleur hommage que nous puissions rendre à l'importance de la biologie, c'est de mettre l'accent sur l'organisation de notre système d'assistance médicale à la procréation. L'AMP va permettre la transmission biologique, puisque pour l'essentiel, c'est au sein ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

et, sur ce point, je m'inspire d'excellents ouvrages, monsieur Mariton. Quel est l'objet de la transmission ? Une réalité culturelle et linguistique, mais aussi, ne le nions pas, une dimension physique, biologique. Un père peut être fier que son fils lui ressemble, de même qu'un enfant peut se reconnaître dans ses parents parfois justement quand les liens entre les générations ont tendance à se distendre. On nous oppose aussi que l'enfant qui recherche son origine biologique commet l'équivalent d'une trahison à l'égard de la famille au sein de laquelle il a été élevé. Pas du tout ! Il ne cherche pas une...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaëtan Gorce, M :

... avoir à y revenir par étapes sauf naturellement si la suite du débat appelle des réactions ou des réponses. Je viens d'écouter attentivement mon collègue Marc Le Fur et j'arrive à la même conclusion que lui mais, d'une certaine manière et un peu paradoxalement pour reprendre notre débat d'hier , par un cheminement différent. En effet, je pars non pas de la nécessité de reconnaître un lien biologique, qui ne me paraît pas l'élément essentiel, mais de la nécessité d'affirmer le droit de l'enfant à connaître ses origines, déjà reconnu en droit international et, pour une part, par la jurisprudence. À partir du moment où ce droit a été fixé, il faut examiner s'il existe des intérêts supérieurs qui peuvent conduire à le remettre en question. Or, lorsque j'examine un à un ceux qui sont évoqués, je...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Leonetti, rapporteur de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

...'anonymat, c'est-à-dire non identifiante, pour revenir ensuite à la position présente, qui me paraît être la plus sage et la plus conforme à l'intérêt général. J'entends souvent dire que l'on va dans le sens de l'intérêt des parents. On peut comprendre qu'ils n'aient pas envie qu'un intrus vienne perturber l'ensemble de la famille. L'intérêt de l'enfant est au contraire de connaître ses origines biologiques. Mais je voudrais évoquer aussi les arguments des donneurs. Quand on sait qu'aujourd'hui, dans les SECOS, un donneur de sperme peut engendrer jusqu'à dix ou douze individus, on imagine combien de personnes pourraient venir frapper à sa porte ! Nul doute que ces donneurs, qui ont donné non pas par narcissisme mais de manière purement altruiste, se trouveraient en difficulté devant cet afflux de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Leonetti, rapporteur de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

...re aux gens qui m'ont élevé et aimé, grâce à ceux qui m'ont transmis un savoir. Alors, Marc Le Fur, Hervé Mariton, oui, l'homme est un passeur et son destin est de transmettre quelque chose aux autres hommes. Toutefois passe-t-il ses gènes ou bien ce qui, au plus profond de lui, constitue l'idée de sa personne ? Ne pensez-vous pas que, dans la transmission, l'hérédité de pensée domine l'hérédité biologique ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Leonetti, rapporteur de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

...ment génétique sans être bien sûr négligeable sur le plan médical, mais les CECOS sont prêts à fournir tous les renseignements médicaux nécessaires n'est pas essentiel, contrairement à l'apport de l'autre, car l'homme est un produit de l'autre et des autres, un produit de savoir et d'amour, alors rechercher une histoire qui n'existe pas, une origine que l'on ne peut pas trouver dans l'élément biologique est un leurre. Je vois bien, d'ailleurs, que ceux qui défendent la levée de l'anonymat utilisent des arguments très différents les uns des autres ; je ne pense pas trahir la pensée de Gaëtan Gorce ou celle de Marc Le Fur en disant mon impression qu'ils n'ont pas la même philosophie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Leonetti, rapporteur de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

... parents disent à leurs enfants qu'ils sont nés d'un don de gamètes. Même s'il n'y en avait qu'un en dix ans, ne vaudrait-il pas mieux, dira-t-on, qu'il puisse savoir ? Cependant la loi, je vous le rappelle, n'est pas individuelle ; elle est universelle et s'applique à tous. Comme le disait le docteur Lévy-Soussan lors de nos auditions, en ouvrant cette possibilité, vous créeriez une parentalité biologique, Marc Le Fur a d'ailleurs parlé de « père biologique ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

...t de même de l'intérêt de la société et des personnes de se prémunir. J'ai trouvé la présentation de Gaëtan Gorce et de Marc Le Fur intéressante : avec un raisonnement différent, ils arrivent à la même conclusion, que je ne partage pas. Je n'épouse pas non plus le raisonnement de Gaëtan Gorce, tout en trouvant intéressante la conviction défendue par lui que la personne, la famille est à la fois biologique et culturelle. Les deux vont bien ensemble et il est important d'affirmer les deux. Je pense même qu'il y a péril à choisir exclusivement l'un ou l'autre. L'évolution de notre débat sur ce point me semble intéressante. Quant à Marc Le Fur, je partage les prémices de son raisonnement au nom de la définition de la famille et de l'enjeu de la transmission, mais je me pose une question, qui n'a pas ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vaxès :

...ien qu'ils arrivent à des conclusions identiques, les motivations de Marc Le Fur et de Gaëtan Gorce sont opposées et je me demande si les analyses de notre rapporteur et de Jean-Louis Touraine ne permettraient pas de sortir de cette contradiction. J'ai bien écouté l'argumentation de Marc Le Fur. Pour être conséquent avec lui-même, il faudrait qu'il aille jusqu'au bout de la démonstration : si le biologique est à ce point important

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Nauche :

Nous sommes face à un problème non pas biologique et génétique, mais social et éducatif. Autant il me semble légitime de se poser la question du statut de l'embryon, car on peut considérer celui-ci comme une personne en devenir, autant il me semble abusif de se poser celle du statut des gamètes qui sont assimilables à des choses, pas à des êtres vivants. La demande de levée de l'anonymat peut se comprendre, mais les arguments s'y opposant sont ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Je serai très bref, car à ce stade tout a été dit. La quête des origines « Qui suis-je ? » est essentielle. Elle est vieille comme le monde. C'est une quête très légitime qui montre bien qu'un individu ne peut se résumer au culturel et à l'affectif, qu'il y a autre chose. Cela étant, nous sommes dans le cadre d'une alchimie et il ne faut pas donner plus de poids au biologique qu'au culturel. La question existentielle peut être source d'une angoisse et de nombreux troubles. Elle peut ronger. On le voit du reste, pour des raisons très différentes, chez des enfants adoptés qui ont besoin de savoir pourquoi ils ont été adoptés, pourquoi ils ont été abandonnés et, le cas échéant, par qui. La question se pose aussi pour les enfants nés sous X et s'agissant de l'anonymat pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaëtan Gorce, M :

...ecine et la recherche progressent. Ces interrogations nous serons répétées en permanence. Nous devrons à chaque fois nous reposer les questions que nous pensions écartées à un moment donné. Si je suis arrivé à la conclusion que j'ai évoquée tout à l'heure, qui est aussi celle de M. Le Fur même si les prémices ne sont pas les mêmes j'insiste notamment sur le fait que je parle non pas de famille biologique, mais d'une personne qui est un tout, avec ses origines et sa constitution biologique et génétique, avec son parcours social, son cadre affectif et psychologique , c'est que je ne vois pas comment on peut bâtir sur le secret un dispositif concernant la vie de citoyens de ce pays. Je peux comprendre l'existence du secret lorsque nous n'avons pas la capacité d'apporter des réponses. Certains collè...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaëtan Gorce, M :

...cialiste, qui réfléchissait et essayait de s'intéresser à la littérature de son temps vous voyez que les choses évoluent ! , estimait que, au fond, le désordre était dans l'injustice. Pour le coup, nous sommes en train de créer un désordre en maintenant une injustice. Si nous sommes en situation de détenir le secret de l'origine je veux dire d'une origine très limitée de l'enfant : l'aspect biologique, là ou tout a commencé pourquoi est-ce nous qui devrions décider que l'enfant n'a pas le droit d'y accéder ? On peut considérer que la levée de l'anonymat est de nature à créer un trouble dans la famille, mais le trouble peut aussi survenir dès la révélation de la conception par un tiers donneur. Or chacun considère qu'il est souhaitable de faire cette révélation à l'enfant. En outre, un troubl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaëtan Gorce, M :

... à la donner. On peut imaginer tous les cas de figure : en termes de probabilités, il y en a des centaines, voire des milliers. Comment pouvons-nous opposer une règle supposée objective et stricte à des situations qui sont indéfinissables, innombrables, incalculables ? Je ne comprends pas ce type de raisonnement. Vous nous avez dit, monsieur le ministre, que vous aviez fait le choix d'opposer le biologique au social ou à l'affectif et au culturel. J'ai beaucoup de respect pour votre compétence, votre capacité de travail, l'attention que vous portez aux dossiers vous imaginez bien que les compliments vont s'arrêter à un moment donné ! , mais je regrette que vous cédiez à une telle simplicité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaëtan Gorce, M :

Non, ce n'est pas suspect. Je connais Xavier Bertrand depuis des années et je suis sincère quand je parle des qualités dont je viens de l'affubler, même si, venant de quelqu'un de l'opposition, cela ne peut pas l'aider. Cela étant, je regrette que le ministre fasse preuve d'une telle simplicité dans l'expression, pour ne pas dire de simplisme. En effet, le choix n'est pas entre le biologique et le social ou l'affectif, pour la raison que nous avons donnée tout à l'heure. On ne peut prétendre que permettre à l'enfant de connaître ses origines génétiques c'est faire le choix d'une parenté biologique puisque même le droit nous dit le contraire : cela ne changera rien. Et ce n'est pas parce que l'enfant connaîtra ses origines génétiques que cela changera quoi que ce soit dans les rapport...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...le que le donneur mesure la signification de son don, mais aussi qu'il puisse donner un sens à son don par rapport à ses enfants. Si l'exigence d'avoir déjà procréé est supprimée, le donneur ne pourra pas mesurer comment ce don pourra interférer dans sa relation avec ses enfants. De plus, si la donneuse n'a finalement pas d'enfants pour telle ou telle raison, comment vivra-t-elle cette maternité biologique ? Ne risque-t-elle pas de rechercher à tout prix l'enfant issu de ses gamètes ? Après les enfants conçus par don de gamètes qui recherchent aujourd'hui l'identité de leurs parents biologiques nous venons d'en parler , n'allons-nous pas créer un nouveau problème, avec des adultes cherchant l'enfant issu de leurs gamètes ? En laissant le texte de la commission en l'état, nous créerions une nouve...