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Amendement N° 570 rectifié (Adopté)

Réforme des collectivités territoriales

Déposé le 25 mai 2010 par : le Gouvernement.

Amendement permettant l'application des dispositions des deux derniers alinéas de l'article 99 et du dernier alinéa de l'article 55 du Règlement

Le nombre des conseillers territoriaux de chaque département et de chaque région est fixé par le tableau annexé à la présente loi.

ANNEXE

Nombre de conseillers territoriaux par région et par département

RÉGION

Nombre de membres du conseil régional

DÉPARTEMENT

Nombre de conseillers territoriaux

Alsace

66

Bas-Rhin

39

Haut-Rhin

27

Aquitaine

211

Dordogne

33

Gironde

79

Landes

27

Lot-et-Garonne

27

Pyrénées-Atlantiques

45

Auvergne

144

Allier

35

Cantal

20

Haute-Loire

26

Puy-de-Dôme

63

Bourgogne

135

Côte d'Or

41

Nièvre

22

Saône-et-Loire

43

Yonne

29

Bretagne

191

Côte-d'Armor

36

Finistère

55

Ille-et-Vilaine

58

Morbihan

42

Centre

172

Cher

25

Eure-et-Loir

30

Indre

19

Indre-et-Loire

35

Loir-et-Cher

25

Loiret

38

Champagne-Ardenne

138

Ardennes

32

Aube

33

Marne

49

Haute-Marne

24

Franche-Comté

104

Doubs

39

Jura

26

Haute-Saône

24

Territoire de Belfort

15

Guadeloupe

38

Guadeloupe

38

Ile-de-France

309

Paris

54

Seine-et-Marne

35

Yvelines

38

Essonne

33

Hauts-de-Seine

41

Seine-Saint-Denis

40

Val-de-Marne

36

Val-d'Oise

32

Languedoc-Roussillon

164

Aude

26

Gard

38

Hérault

55

Lozère

15

Pyrénées-Orientales

30

Limousin

96

Corrèze

30

Creuse

20

Haute-Vienne

46

Lorraine

120

Meurthe et Moselle

34

Meuse

15

Moselle

48

Vosges

23

Mayotte

Mayotte

23

Midi-Pyrénées

255

Ariège

15

Aveyron

30

Haute-Garonne

91

Gers

20

Lot

19

Hautes-Pyrénées

23

Tarn

33

Tarn-et-Garonne

24

Basse-Normandie

116

Calvados

49

Manche

38

Orne

29

Haute-Normandie

98

Eure

34

Seine-Maritime

64

Nord - Pas-de-Calais

136

Nord

76

Pas-de-Calais

60

Pays de la Loire

170

Loire-Atlantique

52

Maine-et-Loire

40

Mayenne

16

Sarthe

32

Vendée

30

Picardie

102

Aisne

31

Oise

37

Somme

34

Poitou-Charentes

120

Charente

26

Charente-Maritime

38

Deux-Sèvres

26

Vienne

30

Provence-Alpes-Côte d'Azur

224

Alpes-de-Haute-Provence

15

Hautes-Alpes

15

Alpes-Maritimes

49

Bouches-du-Rhône

75

Var

45

Vaucluse

25

Réunion

43

Réunion

43

Rhône-Alpes

296

Ain

32

Ardèche

18

Drôme

27

Isère

49

Loire

40

Rhône

68

Savoie

23

Haute-Savoie

39

Exposé Sommaire :

Le présent amendement a pour objet de fixer, à partir de 2014, les effectifs des conseils généraux et conseils régionaux, dont seront membres les futurs conseillers territoriaux : initialement renvoyé à une ordonnance, à prendre sur la base de critères très précis votés par le Parlement, le tableau de ces effectifs peut, comme l'ont souhaité les membres de la commission des lois, être intégré dès à présent dans le projet de loi examiné en première lecture par l'Assemblée nationale.

Les futurs élus doivent se substituer aux 3 903 conseillers généraux et aux 1 757 conseillers régionaux inclus dans le champ d'application de la réforme, étant entendu que :

- Paris, à la fois ville et département, n'est concernée que pour ses conseillers régionaux, qui seront élus dans les conditions de droit commun mais ne siégeront qu'au conseil régional d'Île-de-France, le régime statutaire particulier de la capitale n'étant pas remis en cause ;

- la Corse est une collectivité sui generis, dont les membres ne sont pas appelés à devenir conseillers territoriaux ;

- la Guyane et la Martinique doivent voir leurs régions et départements fusionner en une collectivité unique, conformément au dernier alinéa de l'article 73 de la Constitution. Il en sera de même de la Guadeloupe, si une consultation de ses habitants y conduit. Mayotte, qui deviendra département à partir du renouvellement de mars 2011, est en revanche mentionnée dans le tableau.

Aujourd'hui, les assemblées délibérantes des départements et des régions se trouvent dans des situations très différentes quant à leurs effectifs :

-en ce qui concerne leur régime juridique :

• le nombre des conseillers régionaux est fixé conformément au tableau n° 7 annexé au code électoral, auquel renvoie l'article L. 337 de ce code. Arrêté par la loi n° 85-692 du 10 juillet 1985 qui a instauré leur élection au suffrage universel direct, leur nombre dans chaque département relève donc de la loi ; il a été révisé une seule fois (loi n° 99-36 du 19 janvier 1999 relative au mode d'élection des conseillers régionaux et des conseillers à l'Assemblée de Corse et au fonctionnement des conseils régionaux) ;

• à l'inverse, le législateur n'est pas saisi du nombre de conseillers généraux, celui-ci résultant des découpages successifs des cantons, étant entendu que «chaque canton du département élit un membre du conseil général » (article L. 191 du code électoral) ;

• avec la création des conseillers territoriaux, le nombre des membres des conseils généraux relèvera désormais d'une intervention du législateur.

-en ce qui concerne la représentation de chaque département au sein des conseils régionaux : elle dépend de la liste arrivée en tête à l'échelon de la région, qui obtient la prime majoritaire de 25 % des sièges, et de la répartition des sièges en fonction des résultats obtenus parchaque liste dans les différents départements : depuis les dernières élections régionales de mars 2010, un conseiller régional unique représente le département de la Lozère (77 000 habitants), tandis que dix sièges d'écart ont été attribués à la Seine-Saint-Denis et aux Hauts-de-Seine, pourtant de population voisine ;

-en ce qui concerne le nombre de conseillers généraux dans chaque département : lié à des modifications du nombre et des limites territoriales des cantons, ce nombre n'a souvent aucun lien direct avec la population départementale. C'est ainsi que le département du Puy-de-Dôme compte 61 conseillers généraux pour à peine 625 000 habitants, soit quasiment autant que le département de la Gironde (plus de 1 400 000 habitants), quand le département de la Vendée en compte seulement 31 avec 600 000 habitants et celui de Vaucluse seulement 24 pour près de 540 000 habitants ;

-en ce qui concerne enfin les disparités démographiques considérables existant au sein même des départements : l'écart de représentation du canton le moins peuplé au canton le plus peuplé dépasse le rapport de 1 à 20 dans 19 départements et peut atteindre jusqu'à 1 à 45. Indépendamment de la création du conseiller territorial, ces inégalités de représentation exigeraient une modification de la carte cantonale dans les départements concernés.

Il en résulte que les modalités de calcul ne peuvent être fixées à l'identique à l'échelon national, mais doivent être établies région par région.

Le tableau annexé au présent amendement a été élaboré à partir des principes de répartition suivants :

- une répartition des sièges de conseillers territoriaux effectuée à partir du département le moins peuplé et croissant avec la population : au sein d'une même région, quel que soit leur nombre respectif de conseillers généraux, un département plus peuplé ne peut avoir un nombre de sièges inférieur ou égal à celui d'un département moins peuplé ;

- une baisse significative, dans chaque région, du nombre total de conseillers territoriaux par rapport au nombre actuel de conseillers généraux et de conseillers régionaux ;

- la prise en compte de la carte cantonale actuelle, et notamment du nombre de cantons et de l'étendue des différentes parties du territoire départemental, chaque canton étant au centre de la vie économique et sociale, en particulier dans les zones rurales. Dans cet esprit, la diminution du nombre de conseillers territoriaux dans le département le moins peuplé a été limitée, dans la mesure du possible, au quart de son effectif actuel, afin que la représentation du monde rural ne soit pas divisée d'un facteur de plus de deux ;

- en tout état de cause, un minimum de 15 conseillers territoriaux a été attribué à chaque département : correspondant à l'effectif de l'assemblée départementale qui compte le moins d'élus (celle du Territoire de Belfort), ce seuil est destiné à permettre à la fois la bonne administration du département par une assemblée comptant un nombre suffisant de membres et la représentation de ses différents territoires au sein des assemblées départementale et régionale. Pour des raisons similaires, l'augmentation du nombre d'élus dans les départements voyant ce nombre croître significativement par rapport au nombre actuel de conseillers généraux a été limitée ;

- afin d'éviter que les conseils régionaux aient des effectifs trop pléthoriques, le nombre de leurs membres a été plafonné à 310, soit un excédent de moitié par rapport à l'effectif actuel de l'assemblée régionale qui compte le plus d'élus (celui de la région Ile-de-France : 209 membres) ;

- enfin, la représentation moyenne de chaque département d'une même région s'inscrit en principe dans une fourchette de plus ou moins 20 % par rapport à la représentation moyenne des habitants par conseiller territorial à l'échelon de la région.

Le processus d'attribution des sièges sur la base de ces principes s'est accompagné d'opérations particulières pour éviter qu'une région compte à l'avenir un nombre de conseillers territoriaux supérieur au nombre actuel de conseillers généraux ou qu'un département connaisse une baisse ou une augmentation du nombre de ses conseillers généraux supérieure au quart de son effectif actuel.

Les caractéristiques du tableau proposé sont les suivantes :

- un nombre total de conseillers territoriaux égal à 3 471, soit une diminution de près de 40 % par rapport au nombre de conseillers généraux et régionaux des collectivités concernées par la réforme ;

- 3 conseils régionaux voient leur effectif multiplié par plus de 2,5, du fait soit de leur nombre élevé de départements (Midi-Pyrénées), soit du rapport de population entre leurs deux départements extrêmes (Auvergne et Champagne-Ardennes) ;

- l'effectif maximum d'un conseil général, actuellement de 79 (département du Nord), est porté à 91 membres : le département concerné est celui de la Haute-Garonne, du fait du grand nombre et de la forte disparité de population des départements de la région Midi-Pyrénées ;

- tous les écarts démographiques de représentation des départements d'une même région se situent dans la fourchette des 20 %, avec toutefois 4 exceptions liées à la situation de population particulière des départements concernés (Alpes-de-Haute-Provence et Hautes-Alpes, Lozère et Meuse).

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